Le président de la République effectuera demain une visite de travail dans la wilaya de Tamanrasset où il procédera à l'inauguration du mégaprojet de transfert d'eau d'In Saleh à Tamanrasset. L'eau potable coulera donc dans les robinets des foyers de la capitale du Hoggar. Il devra également rencontrer les notables du Sud, ont indiqué des sources officielles. Lors de la mise en service de ce mégaprojet en mars dernier, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, avait indiqué que la ville sera alimentée à hauteur de 50 000 m3/j, avant d'atteindre les 100 000 m3/j dans six mois. «C'est l'équivalent des besoins des habitants de Tamanrasset à l'horizon 2050», avait-il précisé. Une opération de désinfection des canalisations reliant les réservoirs et les châteaux d'eau qui desservent la ville sera effectuée aussi. Le réseau de distribution de la ville de Tamanrasset fera l'objet, quant à lui, d'une étude pour sa réfection d'ici la fin de 2011. Une fois achevé, il sera relié au réseau principal dont les travaux de réhabilitation sont en cours. Une station de déminéralisation sera également réalisée à In Salah afin de réduire le taux de salinité dans l'eau potable. Longeant sur 750 km en double, le projet, qui a coûté 197 milliards de DA, a duré 38 mois. Concernant le rythme d'approvisionnement, le ministre avait indiqué que la cadence sera augmentée en fonction de l'avancement des travaux de réfection des canalisations et de traitement des fuites. «Une fois ces travaux terminés, la ville de Tamanrasset sera alimentée en continu». Par ailleurs, le président de la République rencontrera au cours de sa visite des notables et de dignitaires du Sud, qui ont exprimé précédemment leur volonté de soutenir les efforts de l'Armée nationale populaire (ANP) déployée pour la sécurisation des frontières algéro-libyennes depuis le début du conflit armé opposant le régime de Mouammar Kadhafi aux «insurgés». Comme rapporté dans une précédente édition, cette rencontre inscrite au programme de visite du chef de l'Etat a été précédée par une autre séance de travail qui avait regroupé le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, et des chefs de tribus, chefs touaregs et dignitaires du Sud. L'Algérie craint que le GSPC exploite le conflit armé en Libye pour accaparer des armes, des munitions et des produits explosifs. Craintes justifiées puisque le ministre de l'Intérieur a annoncé à ce propos : «Nous avons récemment assisté à des tentatives d'infiltration par des personnes peu recommandables». Il a ajouté que l'armée avait dernièrement réussi à éliminer un terroriste qui tentait de franchir la frontière algéro-libyenne.