Un citoyen d'origine algérienne résidant en France a été présenté hier devant le tribunal de Sidi M'hamed pour faux et usage de faux et usurpation d'identité. Jugé par défaut, il avait écopé d'une peine de 3 ans de prison ferme et d'une amende de 2000 DA suite à un mandat d'arrêt international. Il a fait opposition afin d'être rejugé en sa présence. Lors de l'audience, il a déclaré qu'il possédait deux passeports, un algérien et un autre français qu'il a égarés. Il a tenu à préciser que la dernière utilisation de son passeport algérien remonte au mois de février 2006. Pour se défendre, il déclarera qu'il a une bonne situation financière et n'a pas d'antécédents judiciaires, tout en signalant qu'il n'a pas vendu ces documents et n'a effectué aucune transaction douteuse. Pour preuve, l'inculpé a tenu à préciser qu'il a établi une déclaration de perte et a bénéficié d'un second passeport. Par ailleurs, il a déclaré que ses fiches de paie prouvent que durant l'utilisation de ces deux documents, il était à son poste de travail. Durant l'audience, l'inculpé n'a pas cessé de répéter que son seul tort est d'avoir perdu ces documents qui ont été utilisés par des individus qu'il ne connaît ni de près ni de loin. Les magistrats lui ont demandé pourquoi son identité figurait sur les deux passeports et que seules les photos ont été changées, alors qu'ils servaient à deux individus différents. L'inculpé a répondu que cette circonstance lui échappe et que ces deux personnes sont des délinquants qu'il ne côtoie pas. La défense de l'inculpé a déclaré que son client a été induit en erreur dans cette affaire, indiquant : «si mon client était réellement coupable de faux et usage de faux, les autorités ne lui auraient pas accordé un nouveau passeport». Elle demande la relaxe de son client et l'arrestation des utilisateurs des documents. Le parquet a requis une peine de 2 ans de prison ferme et une amende de 20 000 DA avec la saisie des deux faux passeports. Le verdict sera prononcé la semaine prochaine.