Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, effectuera à compter d'aujourd'hui une visite de travail à Washington à l'invitation de la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Rhodam Clinton, a indiqué hier l'APS en citant un communiqué du ministère. Le communiqué précise que «cette importante visite, qui illustre la densité du partenariat solide qui existe entre l'Algérie et les Etats-Unis, permettra à M. Medelci de s'entretenir avec de nombreux hauts responsables du Département d'Etat américain et de la Maison-Blanche». Ainsi, M. Medelci aura des entretiens avec Daniel Benjamin et William Burns, respectivement coordonnateur pour la lutte antiterroriste au Département d'Etat et secrétaire d'Etat adjoint pour les affaires politiques, poursuit le communiqué. Le ministère des Affaires étrangères a ajouté qu'«outre les entretiens sur les différents aspects de la relation bilatérale qui a connu un renforcement substantiel au cours des dernières années, le chef de la diplomatie algérienne mènera avec ses interlocuteurs américains, dans le cadre d'un dialogue devenu régulier, des consultations approfondies sur les questions politiques internationales et régionales (situation au Maghreb, Sahel, Proche-Orient, conflit en Afrique, lutte contre le terrorisme....)» Le déplacement du chef de la diplomatie algérienne intervient dans une conjoncture régionale tendue, notamment la guerre civile en Libye, les mouvements révolutionnaires en Egypte et en Tunisie, ainsi que les révoltes dans les autres pays arabes comme la Syrie, le Maroc et le Yémen. L'Algérie, qui a avait appelé au calme et à la retenue notamment en Libye, a exprimé ses inquiétudes sur les combats entre les soldats libyens et les groupes de «rebelles» soutenus par la Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis d'Amérique. La position de non- ingérence dans les affaires internes libyennes prônée et soutenue à maintes reprises par l'Algérie a été saluée par la communauté internationale étant donné les conséquences humaines dramatiques de la guerre en Libye, avec un bilan de milliers de morts de citoyens libyens, de blessés et de réfugiés (plus de 200 000 personnes) dans les territoires tunisiens. En invitant le chef de la diplomatie algérienne, les autorités américaines ont certainement besoin de la vision algérienne sur les révoltes dans la région étant donné l'expérience de notre pays en matière de règlement de conflits, notamment politiques et sécuritaires. Des experts et des spécialistes internationaux ont appelé l'Algérie à intervenir pour jouer un rôle de médiation en Libye. La position de neutralité et d'impartialité de l'Algérie quant aux différentes questions internationales et régionales lui vaut un statut exemplaire dans la prise en charge des problèmes des différents pays du monde, sans le recours à la violence et à la guerre, dévastatrices.