L'affaire des 17 marins algériens pris en otages par des pirates somaliens qui ont attaqué puis détourné début janvier le vraquier algérien MV Blida connaîtra son dénouement dans «les jours à venir». En d'autres termes, leur libération pourrait bel et bien survenir vers la fin du mois. Nasseredine Mansouri, directeur général de l'entreprise IBC (International Builk Carriers), une filiale du groupe Cnan et propriétaire du navire, soutient que selon les informations qui lui ont été communiquées par l'affréteur du MV Blida de nationalité jordanienne, «les 17 marins algériens pourraient retrouver leur famille dans les jours à venir». Ce qui constitue en soi une excellente nouvelle sinon un soulagement pour ces familles qui pourraient ainsi mettre fin à leur angoisse ayant duré plus de 5 mois. Contacté hier, le DG de l'entreprise IBC a tenu à rendre un vibrant hommage aux familles des 17 marins qui ont pu «surmonter leur appréhension par rapport à l'avenir des marins capturés en faisant preuve d'un courage incommensurable». Du reste, l'optimisme dont a fait part le DG de l'entreprise IBC quant à la libération sous peu des marins algériens découle non seulement des informations transmises par l'affréteur jordanien en contact régulier avec les pirates somaliens mais aussi, ajoute Nasserdine Mansouri, des autres expériences de prises d'otages de marins ayant été à bord des bateaux ayant fait l'objet d'actes de piraterie perpétrés par les flibustiers somaliens. Se voulant plus explicite, le premier responsable de l'entreprise IBC, qui fait part de l'existence de «signes qui ne trompent pas» par rapport à la libération imminente des otages, argue que «les précédentes expériences de prises d'otages des marins à bord des navires ciblés par des actes de piraterie durent de manière générale entre 4 et 6 mois. Cette période constitue la fourchette nécessaire aux négociations». Et d'ajouter : «D'une part, cette période correspond à la durée de la prise d'otages des marins qui étaient à bord du vraquier MV Blida et, d'autre part, les contacts entre l'affréteur jordanien et les pirates somaliens sont de plus en plus fréquents.» Une concertation hebdomadaire avec la cellule du ministère des AE et les familles des otages On apprendra par ailleurs auprès du DG de l'IBC que ce dernier a réuni, jeudi dernier au siège de cette entreprise se trouvant sur les hauteurs d'Alger, des membres des familles des 17 marins algériens pour, dira-t-il, «faire le point sur la situation». Le contact entre les responsables de cette entreprise et les familles des otages est donc permanent, tout comme l'est l'échange d'informations entre la même entreprise et les membres de la cellule mise en place au niveau du ministère des Affaires étrangères pour le suivi de cette affaire. «Il est vrai que peu d'informations sont rendues publiques au sujet du suivi de cette affaire, cependant, croyez-moi, le travail effectué dans l'ombre est colossal et le contact entre les concernés ne s'est jamais estompé», précisera Nasseredine Mansouri sans omettre d'ajouter qu'après cinq mois de prise d'otages, «les 17 marins algériens sont en parfait état de santé et d'esprit».