Le renforcement de la coopération frontalière est «crucial» pour répondre au double défi de la sécurité et du développement, a affirmé vendredi à Bamako Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, cité par l'APS. Il expliquera que le but attendu de ce renforcement traduit non seulement l'idée de faire face «au défi de la sécurité et du développement, mais aussi pour restituer aux liens qui unissent nos pays et qui se sont d'abord développés entre les populations frontalières, leur véritable nature». Il a rappelé que l'étape actuelle est «assurément celle de la consolidation. Une étape qui passe, selon lui, «par la revalidation du principe de l'appropriation de nos Etats de leurs responsabilités individuelle et collective de la sécurité de notre région, l'organisation de notre action autour de l'appartenance de nos quatre pays au même champ et le renforcement des mécanismes communs de lutte antiterroriste». Il relève en outre que «l'efficience nous commande d'agir au plus près du champ de la menace et d'y concentrer nos efforts», précisant que «c'est cet objectif que nous voulons atteindre à travers notre format de coopération à quatre». Messahel a expliqué, à ce propos, que la démarche préconisée par les quatre pays «s'inscrit dans une perspective d'institutionnalisation de nos mécanismes de concertation et d'action sur le terrain». A propos de cette démarche, il dira que celle-ci «décline certes, sur une régularité de nos contacts et par la fréquence de nos consultations politiques, mais aussi par leur élargissement nécessaire à d'autres domaines de coopération», ajoutant que «notre objectif ultime est d'œuvrer à la sécurité de notre région, à son développement et répondre ainsi et avant tout aux attentes légitimes de nos populations». Evoquant par ailleurs l'environnement international et régional, il dira que celui-ci est «malheureusement marqué par la persistance de la menace terroriste et par des dérives porteuses de graves préjudices à la paix et à la stabilité». «Cela nous impose plus que jamais une dynamique de coopération régionale et de donner une forte impulsion aux mécanismes que nous avons mis en place pour répondre à la menace ponctuelle du terrorisme, mais aussi pour conforter de manière durable l'effort de développement», a-t-il insisté.