Photo : Makine F. Les ministres des Affaires étrangères de l'Algérie, du Mali, du Niger et de la Mauritanie se sont réunis, hier, à Bamako, pour débattre des questions liées à la paix, à la sécurité et au développement de la région sahélo-saharienne. Placée sous le thème «sécurité et développement», cette rencontre intervient alors que les affrontements entre l'armée libyenne et les rebelles vont crescendo. Cette situation préoccupe les pays de la sous-région d'autant qu'elle pourrait fragiliser leur stabilité. Les groupes terroristes affiliés à l'Aqmi ne laisseront pas filer une telle «aubaine» pour se procurer les armes, d'autant que celles-ci circulent librement en Libye depuis le début des troubles. Conscients de cet état de fait, les pays de la région, appelés à développer «une stratégie commune pour faire face à la nouvelle donne engendrée par cette situation», veulent conjuguer leurs efforts face aux répercussions de ces évènements. D'ailleurs, pour faire face à une éventuelle mauvaise surprise, les pays de la région du Sahel veulent renforcer leurs rangs et travailler en étroite collaboration. Dans son intervention, Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, a appelé, hier, au renforcement de la coopération frontalière pour répondre au double objectif de la sécurité et du développement. Il a aussi affirmé que les défis qui interpellent les pays de la sous-région, imposent une évaluation continuelle des situations, une planification pointue et une coordination plus efficace des actions. Le ministre a souligné que l'action de notre pays «dans le cadre de la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies, appelant à la coordination et à la collaboration de tous les pays pour faire face au phénomène du terrorisme, en vue de son éradication». En outre, il a précisé que dans cette approche internationale en matière de lutte antiterroriste, «il y a la part qui revient aux pays du voisinage, car s'agissant de la stabilité et de la sécurité de nos pays respectifs, il nous revient à nous, en premier lieu, de développer nos capacités pour lutter contre ce fléau». Cependant, le même responsable a souligné l'existence d'un partenariat «que nous souhaitons voir se développer davantage entre nos pays et nos partenaires extra-régionaux, particulièrement dans les domaines de la formation, du soutien logistique et du renseignement».