Les sièges des APC de Mekhatria, Arrib, Djelida, Djendel, Aïn Sultane et Aïn Lechiakh ont été fermées hier mercredi par les citoyens contestant les listes d'attribution de logements sociaux-locatifs affichées mardi en fin d'après-midi. Si au niveau des APC d'Arrib et de Mekhatria, les protestataires ont cadenassé l'entrée principale de la mairie, à Aïn Soltane, Djendel et Aïn Lechiakh, des actes de violence ont été enregistrés mardi soir. Des pneus ont été brûlés et la route menant à Médéa a été fermée à la circulation tandis qu'à Djelida, des échauffourées entre forces de l'ordre et protestataires ont eu lieu ce mercredi matin. Les protestataires accusent les commissions d'attribution de logements, les élus et certaines personnalités de favoritisme, de clientélisme et de non-respect de la réglementation en vigueur. Ils demandent la révision de ces listes en présence des présidents d'associations de quartier seules aptes à distinguer les nécessiteux. A Mekhatria par exemple, 75 logements sur 84 ont été distribués. Les citoyens relèvent quelque 25 cas n'ouvrant pas droit au logement social. «Il a une enseignante de la formation professionnelle qui vient juste d'être affectée à Mekhatria, il y a aussi 4 hommes dont les salaires dépassent largement les 24 000 DA», dit un protestataire. «Les membres de la commission connaissent ceux qui possèdent des villas, des voitures et des commerces en leurs noms, seulement ils les ont fait bénéficier», ajoute un autre citoyen. A Arrib, sur les 60 bénéficiaires 12 sont contestés. à Djendel, les citoyens contestent plus de 35 noms et à Aïn Lecfhiakh, les contestataires demandent l'annulation pure et simple de la liste et exigent le renouvellement de la commission. A Djelida et Aïn Soltane, on reproche la partialité des commissions qui ont favorisé des membres de leurs familles. Pour le chef de la daïra d'El Amra, dont dépendent Arrib et Mekhatria, les listes ont été confectionnées selon la réglementation en vigueur. «C'est normal que ceux qui ont été écartés pour une raison ou une autre protestent», dit-il.