Les habitants de la commune de Chabet El Ameur semblent déterminés à aller jusqu'au bout pour satisfaire leurs revendications et améliorer leurs conditions de vie. Hier, ils étaient des dizaines à avoir rallié le chef-lieu de la wilaya où ils ont observé un sit-in pour exiger des solutions urgentes aux problèmes auxquels ils sont confrontés. Les protestataires justifient leur action par la non tenue des promesses et des engagements qui leur ont été faits, il y a un mois, par les autorités de la wilaya concernant la prise en charge de leurs doléances. Selon eux, les problèmes énumérés dans leur plate-forme de revendications sont toujours de mise. «L'eau ne coule toujours pas dans nos robinets. Les projets qui se trouvent en stand-by ne sont toujours pas lancés. Le lycée, les stades matico, les centres de soins d'Aït Saïd, la crèche, la bibliothèque communale et le projet d'amélioration urbain n'ont pas encore vu le jour malgré la disponibilité de l'argent dans les caisses de l'Etat», indiquent les habitants avant de dénoncer l'indifférence et l'inertie des élus locaux. Il y a plus d'un mois, les citoyens de la région avaient bloqué le siège de l'APC pendant deux jours et ont réclamé le départ du maire, accusé de n'avoir rien fait pour changer leur vécu. Les citoyens de cette commune se plaignent surtout de la pénurie d'eau potable qui affecte leur foyer hiver comme été et réclament de trouver des solutions adéquates qui leur permettront de passer la saison estivale et le mois de Ramadhan dans de bonnes conditions. Certains d'entre eux précisent qu'ils reçoivent de l'eau impropre en raison de la dégradation du réseau AEP, non rénové depuis plus de 20 ans. Lors de sa dernière visite d'inspection dans la wilaya, le ministre des Ressources en eau avait indiqué que l'approvisionnement de la localité en eau se fera à partir du barrage de Taksebt, soulignant que deux réservoirs sont prévus à cet effet. Mais les habitants qui sont très pessimistes ne croient pas aux promesses de l'administration. D'ailleurs, ceux qui se sont déplacés pour exposer leurs difficultés aux premiers responsables de l'exécutif sont repartis indignés et non satisfaits des réponses qui leurs ont été données. Des réponses qui laissent déduire que leur calvaire n'est pas prêt de finir.