Les habitants de la commune de Chabet El Ameur, à l'est de Boumerdès, ne décolèrent toujours pas. Hier, plusieurs dizaines de citoyens ont fermé le siège de l'APC pour réclamer la dissolution de l'assemblée populaire communale et le départ du P/APC, Kezzadri Lounès. Une marche a été improvisée en direction du siège de l'APC et les manifestants scandaient des slogans hostiles au P/APC ainsi qu'au staff communal. Ils ont dénoncé la gestion aléatoire des affaires de la commune. Vers 8h30, des dizaines de jeunes ont fermé la RN68, au niveau de la station-service située à la sortie ouest de la ville, à l'aide de troncs d'arbres et ont brûlé des pneus. Cet axe routier relie la wilaya de Boumerdès à celle de Tizi Ouzou via Issers et Chabet El Ameur. Par conséquent, les transporteurs desservant la ligne Chabet-Issers ont arrêté momentanément le service jusqu'à ce que la route soit libérée deux heures plus tard. Parallèlement, les commerçants du centre-ville ont baissé rideau et les lycéens ont observé un arrêt des cours. Une réunion des comités de quartiers et villages devrait se tenir dans la soirée afin de structurer le mouvement, nous dit-on. Entre autres revendications des habitants, on peut citer «la dissolution de l'APC, la promotion de leur localité en chef-lieu de daïra et l'amélioration de leur cadre de vie». A l'heure où nous mettons sous presse, Chabet El Ameur est toujours une ville morte.