Après la cité Saïd Otba, située dans la périphérie de la ville de Ouargla, c'est au tour du quartier Gharbouz du chef-lieu de wilaya de connaître des affrontements à coups de pierres et de bombes lacrymogènes entre des chômeurs et les forces de l'ordre. Selon un représentant de la Ligue algérienne de la défense des droits de l'homme au fait de la situation, une cinquantaine de jeunes chômeurs ont bloqué dans la nuit de vendredi à samedi la route du quartier en y brûlant des pneus. Cette protestation a été déclenchée une journée après le suicide par pendaison de Sid Brahim, 31 ans, précise-t-on. Sid Brahim était originaire de ce quartier (Gharbouz). Il a travaillé dans une multinationale à Ouargla avant d'être licencié. De nouveau chômeur, le jeune ne supportant plus cette situation est devenu dépressif avant de mettre fin à ces jours. Pour les protestataires, c'est la mauvaise gestion, surtout du marché de l'emploi, dans cette wilaya connue pour ses champs pétrolifères comme Hassi Messaoud, qui est derrière la «folie des jeunes», rapporte le représentant de la ligue qui a eu l'occasion de s'entretenir avec eux au moment du blocage de la route. «Le quartier était plus au moins calme au moment de notre départ», assure-t-on. Pour rappel, dans la nuit de mardi à mercredi, la cité Saïd Otba a été secouée par des émeutes. Des jeunes ont incendié le commissariat de police du quartier. Depuis quelques semaines, la wilaya de Ouargla vit aux rythmes de la mobilisation des jeunes contre le chômage qui les touche de plein fouet au moment où les entreprises activant sur place ramènent la main-d'œuvre des villes du nord du pays.