La cour de Constantine vient de se prononcer sur l'appel des sept accusés dans l'affaire du suicide de Tifouti Kamel le 16 décembre dernier au commissariat central de Constantine alors qu'il était en détention provisoire. Pour le commissaire qui avait écopé la première fois de deux ans de prison ferme, il a été condamné hier à un 1 de prison dont 6 ferme. Un officier parmi les deux inculpés a été condamné à 4 mois avec surcis assortis d'une amende de 20 000 DA alors que la première fois, il avait écopé de deux ans ferme assortis d'une amende de 50 000 DA. L'officier, un inspecteur et les 3 agents ont été acquités. Le verdict a été prononcé tôt le matin par la cour de Constantine qui a été quadrillée par les forces de l'ordre. Pour rappel, l'action a été jugée une première fois au niveau du tribunal de Chelghoum Laïd saisi de l'affaire depuis le 23 décembre dernier. Les 7 accusés, dont un commissaire, deux officiers et un inspecteur de police ont été présentés le 23 décembre dernier ainsi que trois autres agents de police exerçant tous au commissariat central de Constantine. A noter que le ministère public a requis 3 années d'emprisonnement et une amende d'un million de dinars contre les accusés. L'avocat général a souligné la négligence ayant entraîné mort d'homme, comme stipulé dans l'article 288 du code pénal. La partie civile, représentée par Me Soudani Zoubeir, a demandé une instruction complémentaire et une seconde autopsie, refusée par le ministère public. Il a soutenu que la victime aurait dû être mise en garde à vue et non embarquée menottée dans les sous-sols du commissariat central. La défense des accusés qui avait dès le début tenté de démontrer l'absence du délit pénal, du fait que le dossier est, selon elle, d'essence administrative et non pénale, a eu gain de cause. «Les rapports des trois experts concluant à l'acte du suicide sont infaillibles», a plaidé le collectif des prévenus, qui a demandé la détermination de la responsabilité des accusés à titre individuel et non collectivement.