Dénonçant le silence et le laxisme des autorités locales, plus de vingt chefs de famille des sites de chalets de Tidjelabine, notamment de Hai Mahsas, Béni Foudha et Talamaloul, ont observé, dans la matinée d'hier, un rassemblement devant le siège de la wilaya pour exprimer leur colère contre le retard mis dans leur relogement et faire ainsi valoir leurs droits. Ils demandent aux autorités locales de trouver une solution aux 46 logements sociaux squattés par des citoyens «hors région». Les protestataires affirment détenir des décisions d'attribution de logements depuis près de deux ans et continuent d'occuper des chalets dénués de toutes les commodités. «Nous n'avons rien compris à l'attitude et à l'immobilisme des autorités locales devant des agissements aussi illégaux au moment où plusieurs chefs de famille continuent à vivre dans des conditions déplorables au niveau de différents sites de chalets», s'indigne un protestataire. Notons que près de 600 logements sont squattés à travers plusieurs localités de la wilaya de Boumerdès depuis 2001. Plusieurs responsables locaux, notamment des chefs de daïra, peinent à placarder la liste des bénéficiaires de logements, notamment à Issers, par crainte de troubles et de débordements.