Plusieurs rassemblements de citoyens de la commune ont eu lieu devant le siège de l'APC pour réclamer une commission d'enquête . Plusieurs centaines d'habitants de la commune de Bordj El Bahri se sont rassemblés au cours du week-end devant le siège de l'APC. Ils réclamaient l'installation d'une commission d'enquête afin de lever le voile sur la question du trafic dans le foncier. Des banderoles ont été déployées sur le mur d'enceinte du siège de l'APC, où l'on pouvait lire : «Les citoyens de la commune demandent une commission d'enquête pour faire la lumière sur le trafic foncier dont s'est rendue coupable une véritable maffia qui active depuis quelque temps dans la commune.» Plusieurs rassemblements ont été organisés, au cours de la semaine, par les habitants de la commune devant le même siège, qui est devenu au fil du temps un lieu où les citoyens peuvent exprimer leur colère face à une gestion des affaires de la municipalité qui s'apparente de plus en plus, selon les propos des protestataires, «à la gestion d'un bien privé». Les citoyens de la commune, particulièrement les plus démunis, qui ont été, des années durant, marginalisés par les autorités locales, ont pris, pour la circonstance, le train de la contestation après de longues années de silence. «Nous n'avons plus le droit de garder le silence, car il est question à travers ces démonstrations de rue de lever le voile sur ces trafics et de rendre également justice aux citoyens de la commune qui n'ont bénéficié d'aucun privilège durant plusieurs décennies», diront des citoyens qui ont tenu aussi à contester la dernière attribution de lots de terrain se trouvant au lotissement Ben Djaïda. Plusieurs habitants, présents lors des rassemblements, ont tenu à dénoncer ce fait qu'ils qualifient «d'injuste et de grave». «L'actuel staff municipal s'est octroyé des lots de terrain au niveau de ce lotissement. Il ont dû, sous la pression des citoyens, les vendre collectivement à un entrepreneur», signalent-ils. D'autres citoyens ont affirmé que «des lots de terrain se trouvant au niveau du lotissement El Guendoul ont été également attribués aux mêmes responsables locaux, par effet rétroactif». Les protestataires de la commune de Bordj El Bahri demandent avec insistance la désignation d'une commission d'enquête par les pouvoirs publics afin de faire la lumière sur ces faits qui accentuent la colère et le ressentiment des habitants. Parallèlement à ces rassemblements dont la principale revendication s'est articulée autour du foncier, d'autres habitants de la commune, notamment ceux des chalets, ont organisé des rassemblements similaires devant le siège de l'APC. Ils revendiquaient leur droit au relogement dans le cadre des dernières opérations menées par les pouvoirs publics et qui ont touché plusieurs sites à travers la capitale. «Nous avons, à l'instar des autres habitants des chalets de la capitale, droit à un recasement définitif dans des logements décents, car les conditions de vie dans les sites de chalets à Bordj El Bahri se sont considérablement altérées», déplorent des citoyens contestataires.