Le gouvernement syrien confronté à un mouvement de contestation du régime du président Bachar al-Assad, a rejeté hier, toute ingérence dans les affaires intérieures du pays. Le ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem a affirmé que son pays, rejetait toute ingérence dans ses affaires intérieures qu'il souhaitait "les meilleures relations avec la Turquie" et que les responsables turcs "revoient leur position" sur les évènements en Syrie. Sur le terrain, des manifestants pro et anti pouvoir ont été organisées à travers le pays. Ainsi Des dizaines de milliers de Syriens ont participé mardi dans différentes parties du pays à des rassemblements de soutien à Al Assad et aux réformes qu'il avait annoncé lundi. La télévision publique a diffusé des images de meetings à Alep, Damas et Deraa, dans le Sud, où les premières manifestations contre le Président avaient éclaté à la mi-mars. Les manifestants brandissaient des drapeaux tricolores et des photos du président et ils ont lâché des ballons aux couleurs nationales, rouge, blanc et noir. Des témoins rapportent qu'à Deraa, les forces de sécurité ont ouvert le feu dans la vieille ville pour disperser des milliers de manifestants antigouvernementaux. Ainsi sept opposants syriens ont été tués et une dizaine d'autres blessés mardi dans le centre et l'est de la Syrie lors de heurts entre partisans du président Al Assad et opposants au régime de Damas. Selon l'Organisation nationale syrienne pour les droits de l'homme, les personnes décédées à Homs, Hamas et Mayadine, près de la frontière irakienne, ont été victimes de balles des forces de sécurité intervenant aux côtés des partisans du président. Bachar al Assad a décrété mardi une amnistie générale assez vague, la deuxième en trois semaines. Elle toucherait quiconque a commis un acte délictueux avant ce 21 juin, rapporte l'agence de presse Sana. Les forces syriennes ont renforcé leur présence près de la frontière avec la Turquie en procédant à des arrestations dans la ville d'Alep, ont rapporté lundi des militants. A Genève, Jakob Kellenberger, président du Comité international de la Croix-Rouge, a annoncé que les autorités syriennes avaient accepté de donner au CICR et au Croissant-Rouge syrien un plus large accès aux populations civiles et aux personnes arrêtées.