L'UA a décidé de poursuivre hier ses négociations à Malabo après l'échec d'une tentative de parvenir à une position commune à propos de la crise libyenne, avait indiqué auparavant une source officielle à Malabo. Le sommet de l'UA se poursuit en présence d'une délégation officielle libyenne, conduite par le ministre des Affaires étrangères, Abdelati Labidi, et d'une délégation représentant le CNT et conduite par Abderrahmane Chalgham. Dans une feuille de route, l'organisation panafricaine avait appelé les parties libyennes à un cessez-le-feu et au dialogue pour l'instauration d'une période de transition pour préparer des élections. «L'Union africaine a déterminé une position commune le 10 mars. Nous étions les premiers à avoir une position commune. Elle n'a pas changé. Nous avons mis en place une feuille de route, elle est incontournable», a souligné jeudi le président de la commission de l'UA, Jean Ping, répétant à plusieurs reprises que la «feuille de route est toujours valable». Les propositions de l'UA avaient été acceptées par le colonel Kadhafi et refusées par les «rebelles». Les modalités pratiques de mise en œuvre de l'accord-cadre élaboré par le comité ad hoc sur la crise libyenne a été au menu des débats ayant duré jusqu'à une heure tardive jeudi, lors de la séance à huis clos du sommet. Le commissaire africain à la paix et la sécurité, Ramtane Lamamra, qui a précisé à la presse que les travaux de cette session vont reprendre lors de la matinée de la deuxième journée du 17e sommet de l'UA, a indiqué que «ces débats ont été centrés sur l'accord-cadre, élaboré par le comité ad hoc de l'UA pour définir les questions liées à l'opérationnalité de cet accord». L'accord-cadre préconise l'arrêt des hostilités, les mécanismes de surveillance d'un cessez-le-feu et un processus de transition devant mener la Libye vers des élections démocratiques. Les débats sur la crise libyenne qui dominent le sommet ordinaire de l'UA, ayant duré plus de 2 heures, et auxquels a pris part le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ont repris hier dans la matinée, pour adopter cet accord-cadre et finaliser ses modalités de mise en œuvre. «Une fois cet accord-cadre adopté, il sera soumis par le comité ad hoc aux deux parties libyennes en conflit», a encore indiqué Ramtane Lamamra. La délégation officielle de l'Etat libyen, conduite par le ministre des Affaires étrangères, Abdelatif Abid, participe au huis clos des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA. A noter la présence à Malabo d'une délégation du Conseil national de transition libyen, conduite par l'ancien ministre des Affaires étrangères et représentant de la Libye aux Nations unies, Abderahmane Chelgham. Le Conseil national de transition (CNT) est prêt à un cessez-le-feu en Libye» si le colonel Maâmmar Kadhafi quitte le pouvoir», a indiqué hier un représentant du conseil, Mansour Safi. «Le conseil (CNT) est prêt à des négociations avec le régime de Kadhafi», a déclaré à la presse ce représentant des rebelles libyens, en marge du sommet de l'Union africaine à Malabo.