Plusieurs parties du quartier d'Es-Sedikkia connaissent, depuis mercredi soir, une coupure des lignes de téléphone. Les habitants de cette bourgade, située dans la proche banlieue du centre-ville, continuent de frapper à toutes les portes sans voir la fin de leur calvaire. « Nous avons contacté le service des dérangements, mais tout ce dernier a trouvé comme réponse est que la panne est signalée et que les équipes techniques y remédieront une fois avisées », dira un habitant. Le gérant d'un cybercafé, pénalisé par cette situation, est resté sidéré par la réponse d'un préposé au guichet à l'agence Actel d'Ibn Rochd qui n'a pas trouvé de justification à cette panne que le vol d'un câble téléphonique. «Que ce vol se produise dans la zone suburbaine, je pourrais l'accepter, mais pas à Es-Sedikkia qui est un quartier dans la proche banlieue du centre-ville et qui est de surcroît cerné par 4 ou 5 commissariats de police. Il y a un problème et la couleuvre est un peu grosse, ce n'est pas possible. Des malfaiteurs ne peuvent pas agir librement, déterrer un câble souterrain et l'emporter sans qu'ils ne soient inquiétés outre mesure », remarque-t-il. Le vol de câbles téléphoniques est un phénomène qui a connu, depuis quelques mois, une forte recrudescence à Oran. Plusieurs kilomètres de câbles de cuivre et même de fibre optique ont été dérobés en zones rurales. Mais c'est la première fois que des malfaiteurs s'attaquent à une infrastructure téléphonique située dans une zone censée être fortement sécurisée grâce à la présence de pas moins de 5 sûretés urbaines. Et en attendant de voir la liaison téléphonique rétablie, les habitants d'Es-Seddikia se trouvent coupés du monde. Ni téléphone ni Internet pour un quartier où sont localisées plusieurs administrations et surtout des dizaines d'abonnés au réseau du Net qui est très sollicité par ces temps où les inscriptions universitaires des nouveaux bacheliers battent leur plein.