Les habitants de plusieurs quartiers de la ville d'Oran ne savent plus à quel saint se vouer, harassés par des coupures d'électricité qui surviennent chaque soir, depuis une semaine. Ces coupures interviennent généralement le soir et se poursuivent jusqu'aux environs de minuit. Les citoyens qui se sont rapprochés de notre bureau n'ont pas hésité à dénoncer ce qu'ils ont qualifié de mépris de la part des services de la Sonelgaz. «Les employés de la permanence du service dépannage au lieu de nous fournir des explications, ne répondent pas aux appels téléphoniques ou décrochent, laissant le combiné fermé», dira un habitant du quartier d'Es-Sedikia. D'autres citoyens n'ont pas hésité à dire que les coupures annoncées dans les journaux locaux ne concernent pas leur quartier et sont généralement prévues entre 9h et 16h. Elles sont motivées, selon les placards publicitaires, par des interventions techniques sur le réseau de distribution. «Ce sont des pannes sauvages qui ont poussé certains commerçants à éviter de s'approvisionner en produits périssables de peur de voir leurs réfrigérateurs hors service à cause des coupures de courant», dira un citoyen. Même le motif du délestage programmé n'est pas accepté par les citoyens qui soulignent que ce genre d'opérations techniques est annoncé et ne peut être décidé arbitrairement. «Lors de la première panne, nous avions contacté la wilaya, le permanencier nous avait annoncé que même eux n'étaient pas au courant de cette panne. Il aura fallu l'intervention du chef de cabinet pour voir le courant rétabli aux environs d'une heure du matin. Qu'on nous dise la vérité, si c'est un délestage programmé, nous sommes tous prêts à y adhérer, mais que cela ne se fasse pas en catimini», diront les citoyens du quartier Carteaux. Cette situation qui dure depuis une semaine pénalise des confrères, obligés de boucler leurs journaux aux environs de 15 h pour ne pas être absents des kiosques le lendemain. Les services de la Sonelgaz que nous avons tenté de joindre se sont montrés muets comme des carpes. Ils nous ont aiguillé vers des correspondants qui ne répondent même pas au téléphone. «Si c'est un délestage qu'on nous le dise et qu'on ne nous laisse pas dans l'ignorance» diront des citoyens qui se disent lésés, surtout avec le froid qui s'est abattu sur la ville.