Le programme quinquennal 2010-2014 d'amélioration urbaine et de viabilisation primaire et secondaire est géré par le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme en tant que maître de l'ouvrage à la différence des programmes précédents, où le wali assurait la maîtrise d'ouvrage. Ce programme constitue une rallonge à celui de 2007 dont la consistance s'est avérée en dessous du complément nécessaire pour couvrir la totalité des besoins évalués, estimés à 31 milliards de dinars. C'est pourquoi, et avec tous les manques que le précédent programme avait laissé et qui subsistent encore, faut-il le signaler, les opérations inscrites dans cette rallonge ont ciblé les communes n'ayant pas été prises en charge dans le cadre du programme 2007. Cependant, et compte tenu de sa consistance, les responsables ont été contraints d'opter pour une démarche qui consiste en la prise en charge d'une manière prioritaire des réseaux enterrés, à savoir l'alimentation en eau potable (AEP), l'assainissement ainsi que l'achèvement des actions déjà entamées sur certains sites. Il est à signaler, également, qu'en parallèle aux actions inscrites dans le cadre de l'amélioration urbaine, deux opérations cadre intempéries sont venues se greffer à ce programme dont a bénéficié l'ensemble des communes de la wilaya de Tizi Ouzou. Ce programme se décline en trois tranches d'une AP globale de 2 340 000 000 DA. La première tranche destinée à l'amélioration urbaine est dotée d'une enveloppe financière de l'ordre de 1 492 150 000 DA. La partie réservée à la viabilisation primaire et secondaire des plans d'occupations des sols (POS) est dotée d'une AP de 107 000 000 DA et celle liée à l'amélioration urbaine proprement dite est de 1 385 150 000 DA. Quant aux engagements cumulés, ils s'élèvent à 846 649 080, 92 DA, ce qui représente un taux de 57 %. Pour le programme 2010, en matière de voirie, treize projets ont été réalisés au niveau des communes de Tizi Ouzou, Azazga, Aïn el Hammam et Aït Yahia. Le lot assainissement, pour sa part, contient 21 projets au profit des communes de Tizi Ouzou, Draâ Ben Khedda, Mekla, Aïn Zaouia, M'Kira, Aït Mahmoud, Aït Toudert, Aïn El Hammam, Aït Yahia, Bouzguène et Akbil. Le lot AEP a bénéficié de 19 projets au bénéfice de 15 communes dont celles de Sidi Naamane et Aït Aïssa Mimoun alors que le lot aménagement, avec 6 projets, concerne seulement 4 localités. Dans le lot éclairage, sont inscrit 3 projets dont 2 pour Tizi Ouzou et le dernier pour la localité de Tizi Gheniff. La deuxième tranche a été réservée au chapitre spécial intempéries qui a été divisé en deux parties. Les communes délaissées, priorité du programme 2011 Le programme de l'année en cours, à l'instar du précédent, a pour objectif de doter les communes n'ayant pas bénéficié d'inscription conséquente auparavant à travers une prise en charge, en concertation avec les élus locaux, des actions jugées prioritaires. Là encore, il faut signaler que, compte tenu des conséquences générées par les travaux du gaz, notamment ceux entrepris au niveau des chefs-lieux de communes, il a été décidé de prendre en charge les travaux de voirie et d'aménagement de certains sites. Ce programme se décline aussi en deux tranches dotées d'une AP de 500 000 000 DA chacune pour financer les travaux de voirie, d'assainissement, d'aménagement et d'éclairage public au profit de 22 communes. Parmi les localités bénéficiaires citons celles de Souamaa, Boudjima, Timizart, Mizrana, Souk el Tenine, etc. D'autres travaux de viabilisation inscrits en prévision des futures extensions urbaines sont pris en charge par la direction de l'urbanisme de la wilaya. Ces nouveaux sites qui sont ceux de Oued Falli, de Tifreste dans la commune d'Azeffoun et le POS A5 dans la commune d'Aït Yahia, sont destinés à recevoir un programme important en terme de logements et d'équipements. Dans son plan d'action, la direction de l'urbanisme et de la construction, qui ambitionne d'offrir aux citoyens un cadre de vie décent, a réitéré son engagement à concrétiser toutes les actions inscrites dans le cadre de ce plan quinquennal dont celles retenues aussi bien au niveau des chefs-lieux qu'au niveau des villages en adoptant une démarche qui donne la priorité aux réseaux enterrés (assainissement et AEP), les sites où les travaux du gaz sont achevés, et entreprendre les travaux superficiels sur ces sites. La direction note que les travaux d'amélioration urbaine ne se limitent pas à de simples interventions partielles et ponctuelles sur des réseaux (souterrains et aériens). Ils consistent souvent en des travaux de rénovation totale des réseaux et la voirie dont les travaux ne concernent pas seulement l'exécution du béton mais aussi la reconstitution de l'ensemble du corps de chaussée. C'est pourquoi, elle fait appel à d'autres organismes comme la LCTP pour le contrôle et le diagnostic des travaux de corps de chaussées et voirie. D'un autre côté, elle a eu à prendre en charge, en plus des travaux dégagés par les études, des situations d'urgence générées par les aléas de la nature comme le phénomène des glissements de terrains très fréquent du reste. Citons ceux de la ville de Aïn el Hammam, du village Tala Teghla dans la commune de Boudjima, de Tigzirt , de Bouzguène, de Tala Athmane et Tamda. Beaucoup reste à faire Malgré la consistance de cet ambitieux programme et l'importante enveloppe financière qui lui a été allouée, il reste qu'en matière d'aménagement urbain, la wilaya de Tizi Ouzou est loin de constituer un exemple à suivre. L'évolution que connaissent les différents tissus urbains, marqués par une urbanisation rapide qui touche également les villages les plus reculés, fait qu'il est prématuré de parler d'aménagement conséquent. Cet aspect justement a été à l'origine de plusieurs mouvements de protestation menés quasi-régulièrement dans différentes localités de la wilaya où les habitants ne cessent d'exiger l'amélioration de leur cadre de vie dont l'aménagement. Au chef-lieu de wilaya déjà, comme à la nouvelle ville, les travaux d'aménagement sont loin d'être achevés et s'éternisent. Dans certains quartiers, ils ont été tout simplement bâclés pour ne pas dire que les travaux ont défiguré ces mêmes cités.