Près de 60 millions de livres scolaires sont prévus pour la prochaine rentrée 2011-2012. Ces manuels pour tous les paliers seront disponibles, selon l'Office national des publications scolaires (ONPS), au niveau des établissements avant la fin du mois en cours. Ce chiffre va certainement pallier le manque constaté, selon les syndicats autonomes de l'éducation qui réclament une commission de contrôle quant au contenu pédagogique de ces manuels. La rentrée scolaire prochaine connaîtra l'introduction de cinq nouveaux manuels scolaires, selon l'ONPS. Il s'agit, des nouveaux manuels concernant les langues française (2e année moyenne) et amazigh (2e et 4e année moyenne) et ceux de gestion et comptabilité (1re et 2e année secondaire). Au total, ce sont 59 064 498 manuels qui ont été imprimés pour un coût total de 700 millions de dinars. Ce qui va pallier, estime-t-on, le manque enregistré en la matière tout en évoquant qu'une hausse a été constatée par rapport à l'année dernière où le nombre des publications scolaires a été de 58 478 224 livre. Concernant la vente des manuels, outre les 115 librairies agréées, l'ONPS dispose de 4 points de vente au niveau de la capitale (Zighoud-Yousef, Ben M'hidi, Ferhat-Boussaad et Belouizdad) et 5 autres sur le territoire national. Une réduction de l'ordre de 10 % sur les prix est prévue. «Je pense qu'il n'y aura pas de manque cette année», nous a déclaré Idir Achour, porte-parole du Conseil des lycées d'Alger, (CLA), contacté par nos soins. Mais le contenu connaît-t-il vraiment une amélioration ? s'interroge M. Idir. «On n'a pas encore analysé le contenu de ces manuels», dira notre interlocuteur. Sur les éventuelles erreurs, il a indiqué qu' «il y a un contrôle par une commission déjà installée». «J'espère, a-t-il ajouté, que celle-ci a effectué sa tâche.» Le même avis est partagé par Meziane Meriane, coordinateur Snapest. «On a exigé une commission qui prendra en charge le contrôle du contenu.» S'exprimant sur les prix de ces manuels, M. Idir estime que leur coût reste excessivement cher et n'est pas à la portée de tous. «Cela doit correspondre au pouvoir d'achat», suggère le président du CLA. Et de poursuivre que ce prix ne doit pas dépasser en moyenne 200 DA. Ces publications sont presque les mêmes mais avec une touche de «vulgarisation», souligne-t-on, pour les classes du cycle primaire et ceux de la 3e année secondaire. Parlant des perspectives, une nouvelle conception qui correspondra aux évolutions des technologies de l'information et de la communication (TIC), fait-on savoir.