Pour la prochaine rentrée scolaire, les besoins en manuels sont estimés à 85,5 millions de livres. Dans sa politique de soutien au manuel scolaire destiné à l'application de la réforme progressive du système pédagogique, l'Etat a consacré une enveloppe financière de quatre milliards de dinars Le ministre de l'Education nationale, M.Boubekeur Benbouzid, a précisé à ce propos que 16 nouveaux titres sont inscrits dans le cadre de cette reforme qu'il a qualifiée de «véritable révolution au vu des moyens humains et financiers qui lui ont été dévolus». L'enveloppe sera consommée en quatre années, délais que prendra la mise en application des réformes et concernera quelque 84,5 millions de manuels, chiffre représentant le volume de la demande nationale en manuels scolaires. Cependant, un gros problème risque de se poser lors de la prochaine rentrée, où pour tous paliers confondus, les besoins en manuels sont estimés à 85,5 millions de livres, selon M.Boumaâraf, chargé de la communication au ministère de l'Education nationale. «Une demande qui sera difficile à satisfaire du fait que l'Office national de publication scolaire (Onps), chargé du livre scolaire, ne peut répondre à l'exigence exprimée. De ce fait, il aura recours à tous les moyens, même ceux privés pour faire parvenir le manuel scolaire à l'élève, une journée ou deux après la rentrée scolaire.» Afin d'être fin prêt le jour « J» et éviter que les déboires vécus par les élèves la précédente année ne se reproduisent, l'Onps a lancé dernièrement un avis d'appel d'offres national et international pour l'opération d'impression. A l'heure actuelle, 27 soumissionnaires ont répondu à l'appel en question. Les dossiers sont encore à l'étude au niveau du ministère de l'Education nationale et les lauréats ne seront désignés que la semaine prochaine. Cependant les spécialistes, tout en restant optimistes n'en demeurent pas moins sceptiques au vu du temps imparti à l'opération d'impression. En effet, pour les experts, l'Onps ne dispose malheureusement pas de moyens adéquats pour imprimer en deux mois 14 millions d'ouvrages destinés aux 1ères et 2e années primaires et moyennes. Pour pallier le moindre retard, l'Onps compte mettre les bouchées doubles en faisant appel à des imprimeries espagnoles, françaises et libanaises. Ce retard qui risque de perturber quelque peu la rentrée scolaire est dû, selon certaines sources, aux tergiversations de la commission de la réforme devant adopter les programmes concernant ces deux paliers qui sont en cours d'homologation. D'ailleurs les mêmes sources affirment qu'ils seront de qualité largement supérieure aux précédents ouvrages. En outre et afin de ne pas perturber la rentrée scolaire, l'Onps a décidé d'assurer la distribution jusqu'aux établissements scolaires.