Khamis Kadhafi aurait été tué dans un raid mené par l'Otan, dans la nuit de jeudi à vendredi, sur la ville de Zliten, à 150 km à l'est de la capitale Tripoli. Quelques heures plus tard, Tripoli a démenti, parlant d'un «coup tordu». Le régime libyen a démenti hier la mort de Khamis Kadhafi, qualifiant ces informations de «sales mensonges». Les informations concernant la mort de Khamis sont destinées à couvrir le meurtre de civils dans une ville pacifique, a indiqué à des journalistes un porte-parole du régime Moussa Ibrahim. «Pendant la nuit, un avion de l'Otan a mené une attaque sur le centre de commandement des forces kadhafistes. Trente-deux de ses hommes ont été tués et l'un d'entre eux est Khamis», a affirmé Mohammed Zawawi, un porte-parole des rebelles. Ce dernier a expliqué tenir ces informations d'opérations d'espionnage menées dans les rangs de l'armée. Les rebelles ont intercepté des conversations radio des forces gouvernementales indiquant que Khamis avait été tué, a précisé le porte-parole. Un responsable de l'Alliance atlantique à Naples a déclaré, sous couvert d'anonymat, que l'Otan enquêtait actuellement sur cette information. La frappe de l'Otan est intervenue quelques heures à peine après la visite à Zliten d'un groupe de journalistes venus de Tripoli, lors d'une visite organisée et encadrée par le régime. Les journalistes avaient ainsi pu constater que le centre de la localité était toujours sous contrôle des forces libyennes. Agé de 28 ans, Khamis est le plus jeune des sept fils du guide libyen. Officier de carrière, diplômé de l'académie militaire et de l'école de guerre russe, il commande l'une des brigades réputées les plus efficaces des forces fidèles au dirigeant libyen, connue sous le nom de «Brigade Khamis». La mort de Khamis avait déjà été annoncée fin mars par des médias pro-rebelles, avant d'être démentie par le régime. R. I.