1. La Sécurité pour la vie et les biens Le Prophète, dans le discours qu'il fit lors du Pèlerinage d'adieu, déclara : «vos vies et vos biens vous sont interdits les uns aux autres jusqu'à ce que vous soyez mis en présence de votre Seigneur, le Jour de la Résurrection.» Le Prophète déclara aussi à propos des dhimmis (les citoyens non-musulmans d'un état musulman) : «Celui qui tue un homme engagé envers Dieu (c'est-à-dire un dhimmis) ne pourra même pas respirer les effluves du Paradis.» 2. La Sauvegarde de l'Honneur : le Saint Coran stipule : O vous, les croyants ! Que certains d'entre vous ne se moquent pas des autres ; Ne vous calomniez pas les uns les autres ; Ne vous lancez pas des sobriquets injurieux ; Ne dites pas de mal les uns des autres. (49 :11-12).
3. L'inviolabilité de la vie privée : Le Coran ordonne : N'espionnez pas ! Ne pénétrez pas dans une maison sans vous être assuré du consentement de son occupant. 4. Les libertés individuelles L'islam stipule qu'aucun citoyen ne peut être emprisonné tant que sa culpabilité n'a pas été prouvée par une cour de justice. Procéder à l'arrestation d'un homme sur simple soupçon et le jeter en prison sans avoir suivi les procédures judiciaires appropriées, et sans lui avoir fourni la possibilité de se défendre n'est pas admis par l'islam. 5. Le droit de protester contre la tyrannie A propos du droit de protester contre la tyrannie, le Coran dit : «Dieu n'aime pas la calomnie en public sauf si celui qui parle à lui-même a été calomnié.» En islam, comme nous l'avons déjà montré, tout pouvoir et toute autorité appartiennent à Dieu, qui délègue certains de Ses pouvoirs à l'homme. Un homme doté de tels pouvoirs doit être extrêmement respectueux envers son peuple. Tout ceci fut entériné par Hazrat Abou Bakr qui déclara dans son premier discours : «Coopérez avec moi lorsque j'ai raison, mais corrigez-moi lorsque je commets une erreur ; obéissez-moi tant que je respecte les commandements d'Allah et de Son Prophète ; mais détournez-vous de moi lorsque je m'en écarte.» La liberté d'expression : L'islam reconnaît le droit à la liberté de pensée et d'expression pour tous les citoyens d'un état islamique, à condition qu'elle soit utilisée pour propager la vérité et la vertu, et non pour répandre la méchanceté et le mal. Le concept islamique de liberté d'expression est bien supérieur à celui qui prévaut en Occident. En effet, l'islam ne permettra en aucune circonstance la propagation de la méchanceté et du mal. Il interdit à quiconque d'utiliser un langage offensant ou injurieux sous prétexte de critique. Les musulmans avaient l'habitude de demander au Prophète si une injonction divine lui avait été révélée sur tel ou tel sujet. Lorsqu'il répondait qu'il n'en avait reçu aucune, les musulmans exprimaient alors librement leur opinion sur le sujet.
La liberté d'association : L'islam donne aussi aux hommes le droit de s'associer et de former des partis ou des organisations. Ce droit aussi est assujetti à certaines règles. La liberté de conscience : L'islam ordonne : «Il ne doit pas y avoir de contrainte en matière de foi.» Les sociétés totalitaires, au contraire, privent totalement les individus de liberté. En vérité, cet éloge excessif de l'autorité de l'Etat pose le principe d'une sorte de servitude, d'esclavage de l'homme. A une certaine époque, esclavage signifiait domination totale de l'homme sur l'homme- ce type d'esclavage est maintenant aboli légalement ; à sa place les sociétés totalitaires imposent une forme de domination similaire sur les individus. La protection des convictions religieuses : Parallèlement à la liberté de conscience, l'islam donne à l'individu le droit d'être respecté dans ses convictions religieuses et garantit que rien ne porte atteinte à ce droit. La protection contre l'emprisonnement arbitraire : L'islam reconnaît aussi à l'individu le droit de ne pas être arrêté ou emprisonné pour un crime commis par une tierce personne. Le Saint Coran énonce clairement ce principe : «Personne ne sera amené à porter le fardeau d'un autre.» Le droit au minimum vital : Lislam reconnaît aux nécessiteux le droit d'être aidés et assistés : «Une petite partie de leur richesse doit être distribuée aux nécessiteux et aux plus démunis.» L'égalité devant la loi : L'islam donne à ses citoyens le droit à l'égalité complète et absolue devant la loi. Les dirigeants ne sont pas au-dessus de la loi : Une femme, qui appartenait à une famille noble et influente, fut arrêtée pour vol. L'affaire fut amenée devant le Prophète, et il fut demandé à celui-ci qu'on épargnât à cette femme le châtiment pour vol. Le Prophète répondit : «les nations qui vécurent avant vous furent détruites par Dieu, elles châtiaient l'homme du commun pour un délit et laissaient aller les dignitaires malgré leurs crimes ; par Celui qui tient ma vie entre Ses mains, je jure que même si c'était Fatima, la fille de Mohammed, qui avait commis ce crime, je lui aurais fait couper la main». Le droit de participer aux affaires de l'Etat : «Ils délibèrent entre eux au sujet de leurs affaires» (42 :38). Par shoura ou assemblée législative on entend la chose suivante : la tête de l'exécutif du gouvernement doit être élue librement et en toute indépendance par le peuple. Enfin, il doit être clair que l'islam tente d'appliquer les droits de l'homme ci-dessus mentionnés, ainsi que bien d'autres, non seulement par la mise en place de certaines sauvegardes, mais également en invitant l'humanité à transcender le niveau inférieur de la vie animale afin de dépasser les simples liens créés par la parenté de sang, la supériorité raciale, l'arrogance linguistique et les privilèges économiques. Il invite l'humanité à essayer d'atteindre un niveau d'existence, où l'homme grâce à ses qualités intérieures, puisse réaliser l'idéal de la Fraternité humaine.