L'assemblée générale du club amateur MCO, réunie avant-hier, à la maison de jeunes Maoued Ahmed a décidé le retrait de confiance à Tayeb Mehiaoui et son bureau ainsi que la mise sur pied d'une commission de candidatures aux élections prévues demain. Cette mesure constitue une probable piste pouvant remettre le club sur rails. Mais elle ne constitue qu'un artifice administratif utilisé pour dépasser le blocage crée par la démission du président du conseil d'administration, le sénateur Mehiaoui. En effet, ce dernier, qui est le détenteur de la majorité des parts du capital social de la SSPA, pourrait ne pas se fier à cette décision prise dans le cadre des dispositions régissant les clubs amateurs. "Mehiaoui peut ne pas se plier à cette décision et conserver son titre de président puisque la loi et de son coté. Son successeur devra passer par l'acquisition de parts sociales et obtenir l'aval du conseil des actionnaires ", indique un membre de l'opposition. Un représentant de la Direction de la jeunesse et des sports, fera remarquer pour sa part que ce retrait de confiance est un effort pour dépasser la crise qui secoue actuellement le club qui se retrouve, à quelques jours de la reprise de la compétition avec un effectif décimé et une administration paralysée depuis le départ de Mehiaoui. " Bien sûr que nous ne pourrons pas fouler aux pieds la loi. L'assemblée générale a retiré sa confiance à Mehiaoui en sa qualité de président du club amateur. Pour installer un nouveau président du conseil d'administration de la SSPA, c'est une autre paire de manche qui nécessite d'autres arguments juridiques et surtout la caution de l'assemblée générale des actionnaires. Et dans cette instance, le club amateur n'est qu'un actionnaire parmi tant d'autres. Mehiaoui détient la majorité des parts sociales de ce conseil et il peut à tout moment, ne peut pas se soumettre à la décision d'un organe qui ne peut pas, conformément aux dispositions légales portant mise en place du professionnalisme en Algérie, influer sur la gestion de la SSPA. Et même si des élections sont prévues aujourd'hui, les candidats à la succession du sénateur d'Oran ne se bousculent pas au portillon. Ainsi, si certains veulent le retour de Youssef Djebbari, d'autres lui préfèrent Belhadj Baba, l'ancien président du CRB Aïn El-turck. Le retrait de confiance à Mehiaoui, n'est pas la solution mais une voie qui pourrait éviter au club la situation de blocage qu'il vit. Les partisans de Mehiaoui et de son bureau savent qu'ils ont encore beaucoup d'atout en main, qu'ils peuvent utiliser à n'importe quel moment du " jeu ". Leurs adversaires savent pour leur part que la marge de manoeuvre que leur offre la loi est très réduite et c'est ce qui explique pourquoi, ils continuent d'agir tout en se montrant très prudents. Et en attendant la solution, l'effectif de l'exercice écoulé, amputé de plusieurs joueurs cadres, a repris les entraînements sous la houlette de Hadj Mansour au stade communal d'El-Kerma.