C'est la moindre réaction que l'administration de l'hôpital de psychiatrie Fernane Hanafi, sise à Oued Aïssi, peut afficher après la mort «suspecte» d'un de ses patients à l'intérieur même de l'enceinte hospitalière, et dont le corps n'a été retrouvé que dix-huit jours après. Une commission d'enquête vient d'être installée. Elle aura pour mission de déterminer les causes et les circonstances exactes de la mort de Telmatine Hocine, âgé de 37 ans et originaire du village Ath Saâda dans la commune de Tadmaït. Selon des sources hospitalières, la commission d'enquête dont le président n'est autre que le directeur de cet hôpital, est composé du président du conseil médical de l'établissement, du chef de l'unité psychiatrique, d'un surveillant médical ainsi que du chargé de sécurité. Cette réaction de l'hôpital intervient moins de 48 h après que la famille du patient a décidé de passer à l'acte. Une plainte a été en effet déposée contre l'administration de l'hôpital psychiatrique, pour «grave négligence». Mais quelles que soit les conclusions des enquêtes, il faut bien reconnaître que défaillance il y a eu quelque part. Sinon, comment expliquer qu'un patient malade mental quitte l'hôpital sans qu'un des membres de sa famille ou de ses proches l'accompagne ? C'est d'ailleurs la question que s'est posée la famille. Encore plus, 18 jours et le corps du patient est resté pendu à un arbre à côté d'un pavillon de l'hôpital. Découvert le 21 août dernier, le corps de la victime, 37 ans, d'Ath Saâda, a atteint un état de décomposition très avancée. Son identification fut extrêmement difficile par sa famille qui était à sa recherche depuis le 11 juillet de l'année en cours, soit deux jours après avoir constaté sa disparition de l'hôpital où il était admis.