Cela fait quinze jours que vous êtes en préparation ici à Lisses. Que pouvez-vous en dire ? Je pense que la préparation a été positive. Je dis cela parce qu'elle se déroule en plein mois de Ramadan et vous savez comme moi que ce n'est pas du tout évident de demander à des sportifs de fournir des efforts en n'ayant rien mangé ni bu. J'ajoute que nous nous sommes entraînés presque quotidiennement deux fois et à des heures assez tardives comparativement à ce qui se fait en temps normal. Malgré cela, j'ai la très nette impression que le groupe a progressé sur le plan physique. Je l'ai surtout ressenti lors des matches amicaux que nous avons disputés. Ce furent des matches où certes tout n'a pas été bon mais je garde essentiellement de ces rendez-vous que l'équipe n'a fait que progresser dans sa manière de jouer. Cela prouve que la préparation à laquelle elle est soumise est réussie. Vous avez l'expérience du football professionnel européen. Si on vous demandait quelle différence il y a avec la préparation qui s'effectue dans ce genre de clubs que répondriez-vous ? Je vous l'ai dit, il y a chez nous le facteur Ramadan dont il faut tenir compte. En dehors de cela je ne vois pas en quoi il y aurait une différence dans la préparation qu'est en train de subir l'USMA et celle d'un club européen. L'USMA dispose d'un très bon staff technique avec un entraîneur très expérimenté et un préparateur physique qui connaît son métier. Très sincèrement, s'il n'y avait pas eu cette période du Ramadan, je ne vois pas où se situe la différence. Parce que je suis sûr que si un club européen avait une grande majorité de joueurs musulmans, son entraîneur serait obligé d'agir comme fait le nôtre. Il paraît que le préparateur physique vous fait un peu souffrir... Souffrir ? Non, je ne le pense pas. Il fait son boulot et je peux vous certifier qu'il le fait bien. C'est quelqu'un qui sent quand le joueur est fatigué et qu'il faut le ménager. Pour tout dire, il gère d'une manière parfaite le groupe. Quand il faut travailler, on travaille et là il accélère la cadence, il sait s'arrêter quand il faut s'arrêter. En tout cas, mon expérience de joueur professionnel m'a appris que celui qui fait une bonne préparation surtout sur le plan physique est presque sûr de réussir sa saison. Comment vous sentez-vous aujourd'hui ? Je peux vous certifier que tout va pour le mieux pour moi. Il est vrai que ma carrière a été parsemée de mauvaises périodes où j'étais souvent blessé. La saison dernière encore de souffrais des adducteurs et je pense que ce n'est plus qu'un mauvais souvenir. D'ailleurs, je pense être en avance sur tous mes camarades en matière de préparation puisque j'ai repris les entraînements avec mon ancien club le 23 juin. J'ai même disputé deux matches amicaux avec lui. Après une coupure de trois jours, j'ai repris le cours de la préparation mais avec l'USMA cette fois-ci. Je sens que je progresse et que sur le plan physique je ne suis vraiment pas loin de retrouver ma forme. Vous savez pour un joueur comme moi qui a été poursuivi par la guigne des blessures depuis neuf ans, il y a comme un esprit de revanche qui s'installe. Il veut rebondir et repartir du bon pied. Avec la préparation que je subis à l'USMA, je suis prêt à faire une grande saison. Interview réalisée à Lisses