Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, a annoncé que le complot des Etats-Unis et d'Israël visant à déclencher une guerre sectaire en Syrie avait échoué, a rapporté lundi la chaîne de télévision iranienne Press TV. «Un plan de l'axe américano-sioniste visant à déclencher une guerre sectaire en Syrie a échoué», a indiqué M. Amirabdollahian, cité par la chaîne de télévision. Il a appelé «les Syriens à poursuivre leurs demandes légitimes par des moyens démocratiques et à avoir confiance dans le projet de réformes du président Bachar al-Assad», selon la même source. La nation syrienne peut être fière de sa «présence sur le front de résistance» et de son «soutien au peuple palestinien opprimé», a ajouté M. Amirabdollahian. Samedi dernier, le ministre iranien des Affaires étrangères Ali-Akbar Salehi, a mis en garde contre les conséquences de changements éventuels au sein du gouvernement syrien. Selon lui, compte tenu du contexte régional particulièrement sensible, un changement en Syrie pourrait créer une crise sérieuse dans toute la région. Par ailleurs, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, a rejeté hier les déclarations de l'Union européenne (UE) selon lesquelles le corps des Gardiens de la révolution islamique (IRGC) s'est ingéré dans les affaires intérieures syriennes, a rapporté l'agence ISNA. L'allégation de l'UE sur les relations de l'IRGC avec les derniers développements en Syrie est sans fondement et vise à critiquer un autre pays, a-t-il indiqué. La Syrie est capable de résoudre ses propres problèmes, a-t-il souligné, ajoutant que «la République islamique respecte la souveraineté de tous les pays et rejette toutes les allégations sur son ingérence dans les affaires intérieures syriennes». Selon des reportages, l'UE avait gelé les avoirs des Forces Qods, une unité spéciale de l'IRGC, pour leur rôle dans l'offre de l'assistance technique, de l'équipement et de l'appui aux actions des forces de sécurité syriennes contre les manifestants. La Syrie connaît des troubles depuis plusieurs mois. A la mi-mars, des premières manifestations antigouvernementales ont éclaté dans la province méridionale de Daraa et se sont ensuite propagées à d'autres villes. Les autorités syriennes ont attribué le soulèvement à «des groupes armés et une conspiration étrangère», et ont martelé qu'ils traqueraient les hommes armés qui ont intimidé la population et endommagé des propriétés publiques et privées. Ainsi, dans la nuit de dimanche à lundi, douze personnes ont été tuées lors des manifestations dans différentes villes syriennes, a annoncé hier une chaîne de télévision qui fait état de 15 autres morts samedi. Trois personnes ont été tuées dimanche à Al-Bou Kamal, à la frontière avec l'Irak. Les militants syriens des droits de l'Homme font état de deux morts et d'une dizaine de blessés à Khan Cheikhoun (nord du pays). D'après l'Union de coordination de la révolution syrienne, un manifestant a été tué à Deraa et un autre à Homs. La dispersion des rassemblements d'opposants au régime est généralement accompagnée d'arrestations et de coupures d'électricité.