Plus de la moitié des directeurs de wilaya de l'entreprise Algérie Poste, au nombre de 26 plus exactement, ont refusé de rejoindre leurs nouveaux postes. Ils ont été recus individuellement par le directeur genéral jusqu'à une heure tardive de la nuit, dimanche dernier, sans pour autant être convaincus. A noter que le nombre de directeurs de wilaya et directeurs centraux, concernés par le mouvement opéré ce jour-là, est de 50. Ils ont reçu leur affectation à un nouveau poste au cours de la réunion à laquelle ils ont été conviés au siège de la direction générale. Un mouvement qui aurait surpris plus d'un et qui intervient alors que l'entreprise est secouée depuis plusieurs mois par une série de problèmes, notamment le manque de liquidités et les menaces de grève qui planent sur son personnel. Pour rappel, le nouveau directeurs général, Mohamed Laïd Mahloul, qui était directeur du courrier et des colis, a été désigné fin juin dernier par le conseil d'administration d'Algérie Poste à la tête d'Algérie Poste, en remplacement d'Omar Zerarga, qui assurait l'intérim depuis décembre 2010. En tout cas, le mouvement a été désaprouvé par les coordinateurs de wilaya à cause de son timing et surtout à cause de la manière dont il a été opéré, en catimini et sans associer aucune partie.Ceux qui ont refusé de se soumettre à cette décision estiment que les nouvelles nominations seraient en réalité des sanctions, sans oublier que le changement coincide avec la rentrée sociale et scolaire et qu'ils auront beaucoup de difficultés à placer leurs enfants. Selon nos sources, plusieurs directeurs de wilaya s'apprêtent à déposer leur démission en signe de protestation contre ce mouvement. La plupart des contestataires estiment que cette operation n'avait pas sa raison d'être car l'entreprise est en phase de restruturation actuellement. La situation reste tendue au niveau de l'entreprise.