Les travailleurs de la SNVI en grève depuis plus d'une semaine sont déterminés à durcir leur mouvement de protestation. La reprise du travail dépend, exigent-ils, du lancement des négociations des conventions de branche avec les SGP gérant le secteur. Les travailleurs contestataires qui ont observé hier encore un sit-in devant leur entreprise, affichent un niet catégorique quant à la suspension de leur mouvement de protestation. Dans la matinée, les représentants des 4800 travailleurs se sont entretenus avec le directeur général de l'entreprise M. Chehboub. « Nous exigeons l'intervention de notre direction générale. Elle ne doit pas rester en spectateur», a souligné M. Mustapha Zetoutou, chargé des conflits sociaux au niveau du syndicat de l'entreprise SNVI ajoutant que la réponse du directeur général n'a pas été satisfaisante. « Le directeur nous a dit que les revendications des travailleurs le dépassent », précise le même syndicaliste, d'où la décision, dit-il, de le saisir officiellement par écrit. «Après avoir constaté qu'il n'y a pas un retour d'écho de la part de la centrale syndicale et encore moins des pouvoirs publics, nous avons décidé d'interpeller notre directeur général car il est notre seul interlocuteur », a déclaré le syndicaliste. En effet, le syndicat de l'entreprise SNVI semble insatisfait de la démarche prise par la centrale syndicale pour régler le conflit. Les contestataires se disent peu convaincus du contenu du communiqué découlant de la réunion « d'urgence » qu'a organisée dimanche dernier la fédération des travailleurs de la sidérurgie et l'électromécanique avec le secrétaire général de la centrale syndicale, refusant ainsi de rejoindre leur poste. Il convient de souligner que ladite fédération a demandé au secrétaire général de l'UGTA de donner « rapidement » le feu vert pour l'entame des négociations des conventions de branches pour l'amélioration de la situation professionnelle et surtout salariale des travailleurs de la SNVI et même des autres entreprises installées dans la zone industrielle de Rouïba. Comme elle a exigé à la direction de l'UGTA son implication directe dans l'assainissement financie des entreprises en question « à l'effet de les pérenniser et préserver les emplois existants ». En réalité, cette fédération joue le rôle de médiateur entre le syndicat de l'entreprise de la SNVI et la centrale syndicale essayant tant bien que mal de trouver un terrain d'entente. « Nous voulons du concret », a souligné M. Zetoutou. Ce dernier a fait remarquer qu'il est fortement nécessaire d'ouvrir le dialogue pour pouvoir discuter conjointement le problème. Du côté de l'UGTA, « des discussions sont en cours en vue de trouver des solutions », nous a affirmé M. Salah Djenouhat, président de l'Union de wilaya d'Alger ajoutant que «la centrale syndicale gère sagement ce conflit ».