Deux ans après le début du mouvement de grève dans le secteur des communes pour revendiquer entre autre la promulgation du statut particulier et le régime indemnitaire des travailleurs des communes, «les pouvoirs publics continuent à faire la sourde oreille en renvoyant aux calendes grecques les acquis légitimes des travailleurs» , a précisé un communiqué rendu public ce vendredi par le Conseil national du secteur des communes (CNSC). «Beaucoup de temps s'est écoulé depuis les promesses publiques du ministre de l'Intérieur de l'époque quant à la prise en charge de nos revendications et de l'amélioration de notre situation socioprofessionnelle», précisera le syndicat dans son communiqué, avant de poursuivre que «cette attitude méprisante des pouvoirs publics à l'égard des travailleurs du secteur s'est davantage accentuée avec les déclarations faites durant l'été dernier par des supplétifs du pouvoir qui bénéficient des largesses des médias publics lourds, n'hésitant pas à avancer de fausses promesses pour tromper les travailleurs et tenter d'affaiblir leur mobilisation. Mais les travailleurs des communes ne baisseront pas les bras devant cette amère réalité !» C'est ainsi qu'à l'issue de la réunion de son conseil national, ce vendredi à la Maison des syndicats à Alger, le CNSC a adopté la décision d'observer une grève de 8 jours, du lundi 19 au lundi 26 septembre 2011. Un rassemblement des délégués syndicaux aura lieu à Alger le dernier jour de la grève. Le lieu du rassemblement sera communiqué au moment opportun, précise le CNSC dans son communiqué. Par ailleurs, une réunion du conseil national du syndicat est fixée pour le dimanche 25 septembre à Alger, la veille du rassemblement «afin de prendre de nouvelles décisions pour accentuer la pression sur les pouvoirs publics dans le cas où nos revendications ne trouveraient pas d'écho favorable à l'issue de notre grève», ajoute le communiqué. Pour rappel, les revendications des communaux se résument en le respect des libertés syndicales et le droit de grève, la réintégration de tous les syndicalistes licenciés et suspendus arbitrairement, l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs communaux en harmonie avec le coût de la vie, l'ouverture des négociations sur le projet du statut et le régime indemnitaire des travailleurs communaux et l'élaboration de toute la règlementation relative au monde du travail, la révision du statut particulier des corps communs, des ouvriers professionnels, des conducteurs et des gardiens, l'intégration en priorité de tous les contractuels et vacataires en postes, l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/1, ainsi que le maintien du régime de la retraite sans condition d'âge.