Mais que se passe-t-il dans certaines communes de la wilaya d'Oran ? C'est la question que se pose un grand nombre de citoyens qui ont été surpris d'apprendre, au cours de ces derniers jours, la mise sous contrôle judiciaire du maire de Hassi Bounif et l'installation, à la tête de l'APC de Bir El Djir, d'un élu condamné à de la prison avec sursis dans une affaire d'émission de chèques sans provision. En effet, le maire de Hassi Bounif qui a été entendu la semaine dernière par le magistrat instructeur près le tribunal d'Es Senia dans une affaire d'abus d'autorité a été placé sous contrôle judiciaire. Cette affaire a été déclenchée à la suite d'une plainte déposée par le président d'une coopérative immobilière dont l'assise foncière a été amputée de plusieurs lots sans le respect de la procédure légale qui prévoit entre autre une expropriation pour utilité publique qui, elle également, repose sur tout un dispositif administratif qui n'aurait pas été respecté selon la plainte. La même situation est vécue par l'assemblée populaire communale de Bir El Djir. En effet, cette APC était chapeautée, depuis le retrait du maire élu, par un intérimaire. Curieusement, au cours de la semaine dernière, un élu, traînant une condamnation infamante par la justice a été installé comme maire, ce qui soulevé l'ire des élus qui ont décidé d'agir par les voies légales pour dénoncer cet impair. «C'est une situation particulière que vit le pays et ce genre d'agissements n'est pas fait pour apaiser les tensions. Un élu condamné par la justice est déjà une situation illégale alors quoi dire quand il est installé comme premier magistrat de la commune», s'interrogent des élus qui ont décidé de ne pas cautionner cette installation qui intervient alors que les tractations pour la confection des listes pour les prochaines échéances électorales ont déjà commencé en coulisses.