Le ministre de l'Energie est de Mines, Youcef Yousfi, a estimé, hier lors de son déplacement à Boumerdès, que le secteur des hydrocarbures est très en retard dans le domaine de la formation et de la recherche. Le ministre, qui a présidé la cérémonie de l'installation du nouveau DG de l'Institut algérien du pétrole (IAP), M. Bekouche, a affirmé qu'il est «impératif de se mettre au diapason des nouvelles technologie pour relever les défis et répondre aux besoins exprimés par Sonatrach en matière de cadres». M. Youssfi, impute ce retard qui eu des répercussions négatives sur le développement de son secteur au changement de statut de l'IAP et la marginalisation de la formation au profit des activités commerciales. Il a, en effet, insisté sur l'urgence de redonner à cet important établissement la vocation qui lui revient et cela afin de combler le déficit que connaît le secteur en matière de cadres. Le ministre est revenu longuement sur les problèmes auxquels fait face la compagnie nationale des hydrocarbures notamment dans les domaines de l'exploration et de l'exploitation des richesses que recèle le sol algérien. Il a précisé qu'«il est temps de compter sur nous-mêmes et d'arrêter de recourir aux compétences étrangères en favorisant la formation, la recherches et l'acquisition de nouvelles technologies». L'orateur a indiqué dans ce sens que le secteur de l'énergie a fonctionné grâce aux cadres formés après l'indépendance du pays, au sein de l'IAP. M.Yousfi s'appuie sur l'exemple de nombreux pays, dont le Brésil qui a su se développer dans ce domaine grâce au savoir-faire des ingénieurs formés dans de grandes universités et des écoles spécialisées de ce pays.