Cheikh Berbara, président de l'Office national du hadj et de la omra (ONHO) a exprimé, hier, son inquiétude quant au retard accusé dans l'élaboration du programme des vols de la campagne hadj de cette année. «Nous n'avons pas encore le programme complet», a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse animée au siège de la Radio nationale. «Tout ce que nous savons, c'est que le premier vol vers Djeddah est prévu pour le 8 octobre et le 10 vers Médine», a-t-il dit. Les raisons de ce retard incombent, selon Youcef Brahimi, membre de l'office, à la non-délivrance des autorisations de vols par l'aviation civile saoudienne pour la compagnie nationale. «Ils doivent tenir compte de la demande express faite par les autorités algériennes sur la réduction de la durée du hadj cette année, ce qui a demandé un temps supplémentaire pour préparer le programme spécial et les autorisations de vols. Nous espérons que tout rentre dans l'ordre et que les agences de voyages puissent entamer l'opération de vente des billets dès la semaine prochaine», a-t-il ajouté. «Sinon, on sera face à un sérieux problème», a-t-il averti. Cette année, le coût du pèlerinage est fixé à 310 000 dinars, en dépit de la réduction de la durée du séjour passée de 45 à 34 jours. Cette réduction a été obtenue par les autorités algériennes auprès de leurs homologues saoudiennes qui voulaient auparavant prolonger, pour des raisons techniques liées à l'aménagement des aéroports, le séjour à 45 jours. «Une réduction qui n'a aucune incidence sur le coût du séjour», a souligné M. Berbara. L'opération du hadj sera organisée par 28 agences de voyages pour prendre en charge 26 000 pèlerins dont Touring Club (3000 pèlerins), l'Onat (1000), 14 agences privées qui prendront 400 pèlerins chacune et les autres avec 250 pèlerins. L'office prendra 22 000 pèlerins. A propos de la mission des agences de voyages, M. Brahimi souligne qu'elles «fourniront une prestation supplémentaire aux clients en fonction du contenu du contrat qui lie les deux parties». M. Berbara a saisi officiellement le gouvernement algérien pour réduire le nombre des visas de courtoisie accordés aux pèlerins, expliquant que les détenteurs de ces visas «sont à l'origine de toute la désorganisation constatée durant les années précédentes en matière d'hébergement et de nourriture». A propos des nouvelles mesures prises pour éviter l'anarchie dans l'organisation, M. Berbara a évoqué sa demande aux autorités chargées du hadj de fournir une prestation rigoureuse visant la prise en charge des déplacements des pèlerins, à condition que ces derniers soient armés de patience. M. Berbara a souligné que l'office a décidé d'augmenter la pension du hadji à près de 3000 riyals pour permettre aux hadjis de s'approvisionner en nourriture et autres besoins. M. Berbara a tenu à expliquer que le hadj sera plus difficile à partir des trois prochaines années après que les autorités saoudiennes aient décidé l'élargissement du Haram. «Il s'agit de démolir toutes les constructions se trouvant à proximité de ce lieu, ce qui fait que les pèlerins seront hébergés à 1300 mètres plus loin, une situation qui rendra les déplacements difficiles et demandera des efforts physiques supplémentaires», a-t-il précisé. Le président de l'office a reconnu le déplacement vers les Lieux Saints de personnes malades et de femmes enceintes après la délivrance de faux certificats de santé de la part des médecins. Il a appelé les hadjis à s'assumer et à supporter les difficultés de ce rituel pour une meilleure saison.