« L'Algérie n'a nullement l'intention d'annuler la campagne de pèlerinage prévue en décembre prochain, en raison des risques de pandémie de la grippe A (H1N1) ». C'est ce qu'a réitéré le directeur général de l'Office national du hadj et de la omra (ONHO), cheikh Berbara, lors de son passage sur les ondes de la Chaîne I. Ce responsable campe donc sur les positions du département des affaires religieuses et n'entend point restreindre le nombre de pèlerins désirant s'y rendre, ou de les sélectionner en fonction de leur âge. De même pour la omra, dont les premiers départs sont programmés pour le week-end prochain. Seule disposition prise par les autorités afin de « protéger » les pèlerins, l'envoi d'une équipe médicale spécialisée pour les assister. La première équipe, composée de sept personnes, sera en charge de la surveillance épidémiologique des pèlerins et d'assurer les premiers soins en cas de soupçons de contamination par le virus de la grippe A(H1N1). De même, un suivi sanitaire de toutes les personnes ayant accompli la omra sera assuré une fois de retour sur le territoire national. Pourtant, de nombreux pays ont pris la décision, au vu de la progression des cas de malades dénombrés en Arabie Saoudite, d'annuler les deux pèlerinages, l'Iran ayant même interdit tous les vols vers cette destination. D'autres pays, à l'instar de l'Egypte, ont quant à eux mis en application les recommandations de la conférence du Caire. Cette conférence, organisée sous l'égide de l'OMS, a réuni en juillet dernier, les ministres de la Santé des pays musulmans. A son issue, recommandation a été faite d'interdire les pèlerinages aux personnes âgées de plus 65 ans, aux femmes enceintes, aux enfants et aux malades chroniques. Cheikh Berbara avait déclaré : « Nous ne sommes pas concernés par les orientations de la conférence du Caire. Nous ne pouvons pas priver ou empêcher des milliers d'Algériens d'aller à La Mecque. » Quant au ministère de la Santé, il estime qu'il est trop tôt pour prendre une quelconque décision quant au maintien ou non du hadj. « Il faut suivre l'évolution de la situation épidémiologique d'ici le mois de novembre dans notre pays et dans le monde entier et prendre des mesures en conséquence », a-t-il commenté.