Les 12 travailleurs de l'Entreprise des transports urbain et suburbain d'Alger (Etusa), qui observent un sit-in depuis 3 jours, prévoient une grève de la faim illimitée à partir de dimanche prochain. «Nous prévoyons une grève de la faim à partir de dimanche prochain, si nos revendications ne sont pas prises en considération», a déclaré Mohamed Kherroubi, représentant des 12 travailleurs de l'Etusa qui ont tenu un sit-in devant le siège de la centrale syndicale à Alger. Ces protestataires ont scandé des slogans dénonciateurs d'une situation qui perdure depuis 13 ans, plus précisément depuis 1998. En raison d'un surplus d'effectifs l'entreprise avait procédé à la compression de 269 travailleurs, relate M. Kherroubi. Ces travailleurs, réintégrés en 2007, n'ont pas été indemnisés jusqu'à présent, regrette le porte-parole des protestataires. «C'est à l'Union de la wilaya d'Alger de régler ce problème», avait déclaré le secrétaire général des travailleurs algériens Abdelmadjid Sidi Saïd, selon notre interlocuteur qui dénonce dans ce cadre le procès-verbal établi par le secrétaire général de la Fédération du transport relevant de l'UGTA et signé par les représentants des 22 travailleurs qui avaient observé une grève de la faim le 17 juillet dernier. «Ce PV n'a aucun sens tant il n'a pas pris en considérations nos revendications», selon M. Kherroubi. Pour lui, «l'appel à l'établissement d'un PV n'est qu'une intrigue pour casser le mouvement de grève». Le représentant des 12 protestataires nous dira que la tentative d'entrevue avec les responsables de l'Union de la wilaya d'Alger «a échoué». «Sous prétexte de l'absence de secrétaire général de cette instance, notre demande n'a pas trouvé d'écho». «Non à la hogra», ce slogan placardé à l'entrée du siège de la centrale syndicale n'est qu'une expression qui traduit la colère des travailleurs de l'entreprise des transports urbain et suburbain qui comptent recourir à d'autre actions de protestations tout en parlant de grève de la faim si les responsables restent indifférents à leurs doléances.