Une dizaine de travailleurs, cadres, membres du comité de participation et syndicalistes de l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa), ont tenu, hier, leur troisième sit-in devant le siège de la direction générale de l'entreprise, à Alger. Ils demandent l'arrêt immédiat du processus qualifié d'«illégal» du renouvellement du syndicat de l'entreprise. Les protestataires ont déposé au niveau du ministère des Transports, de de la direction générale, de l'inspection du travail et de l'UGTA, un préavis de grève de la faim et menacent de passer à l'action dès la semaine prochaine. «Nous sommes conscients du rôle que joue notre entreprise, c'est pourquoi nous avons opté pour des actions de protestation durant les jours de repos, et ce, pour éviter des perturbations dans le transport urbain», rassure un syndicaliste. La colère des travailleurs a été accentuée par la décision du ministère des Transports de mettre fin au rôle de l'Etusa dans la gestion du tramway d'Alger. Scandalisés par cette décision, les travailleurs, qui ont observé un sit-in hier, promettent de faire face à ce qu'ils qualifient de «décision ambiguë» : «Au lieu d'envoyer une commission d'enquête pour rendre compte des dépassements exercés par certaines personnes, le ministre préfère la pénalisation de l'entreprise en lui retirant la gestion du tramway. Pourtant, les chauffeurs qui ont été formés ont eu d'excellents résultats.» Les travailleurs de l'Etusa sont scandalisés par le fait d'avoir appris la nouvelle par la presse nationale. «Le ministère a lancé un appel d'offres national et international restreint pour la gestion du tramway d'Alger», s'inquiète un syndicaliste, qui s'interroge sur le devenir des personnels formés par l'Etusa. Selon des informations rapportées par la presse nationale, l'ouverture des plis est prévue pour le 5 septembre prochain.