Après une semaine de grève, le personnel du collège d'enseignement moyen Base 04 du village Iaâllalen, dans la commune d'Aït Yahia Moussa, à 30 km au sud de la ville de Tizi Ouzou, a repris hier le chemin du travail. Toutefois, la reprise n'est que temporaire, puisque les travailleurs maintiennent la revendication essentielle de leur mouvement, à savoir le départ inconditionnel du premier responsable de l'établissement. «Par respect pour les parents d'élèves, l'inspecteur général, se souciant de l'intérêt des élèves, nous (les travailleurs, ndlr) avons décidé de reprendre le travail à partir du 26 septembre 2011 à 8h, sous réserve que notre revendication aboutisse», peut-on lire dans le P-V de la réunion tenue la veille au niveau du même établissement, et dont une copie nous a été transmise. La rencontre a regroupé l'inspecteur général de l'administration, dépêché par la direction de l'éducation de wilaya, des représentants du personnel gréviste, ceux des parents d'élèves et le directeur de l'établissement. «C'est dans l'intérêt des élèves que nous avons suspendu la grève», nous dira un travailleur ayant requis l'anonymat. Une durée de dix jours est, en effet, accordée à la DE afin de trouver une solution.» Les travailleurs affiliés à la section syndicale de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), qui réclament le départ du directeur du CEM, accusent ce dernier «d'être à l'origine du climat de tension qui règne au sein de l'établissement». Son comportement «irresponsable et indécent avec le personnel et ses pressions et harcèlements répétitifs contre les enseignantes et les travailleurs contractuels», n'ont pas laissé indifférents les travailleurs qui ont signalé les dépassements du responsable et mis en garde contre tout dérapage qui pourrait survenir, dans deux rapports adressés l'an dernier à la direction de l'éducation. En attendant l'expiration du délai accordé à la direction de wilaya du secteur, le personnel du CEM Iaâllalen ne compte pas lâcher prise, jusqu'à satisfaction de sa revendication. La nomination d'un autre responsable dans les prochains jours n'est pas à écarter.