La maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou accueillera, aujourd'hui et demain, un colloque qui portera sur la reine berbère Dihya «Kahina». Durant ces deux journées d'études, et outre les expositions de photographies, de livres, d'articles de presse, d'objets de l'artisanat, de tapisserie, de peinture, de bijoux berbères, le public aura droit à trois communications. La première qui portera sur «Kahina, transmission et rupture» sera animée par Zina Benali, la seconde «La reine Dyhia, résistance ou soumission», par Saïd Chemakh et la troisième aura comme titre «La stratégie militaire de Kahina» et sera animée par Boularas Khemifi. Il est aussi question de projeter à 14h un film documentaire intitulé Kahina, reine amazighe de l'émission Touiza de la TV4, réalisé par Hafid Belache qui sera suivi d'un débat avec l'animateur Mohamed Zerdoumi. Au deuxième jour de cette manifestation culturelle, la salle du Petit théâtre abritera un autre cycle de conférences. Citons «Lettre écrite à Dihia» par Abdelhamid Kanouche et «La nécessité d'entamer des fouilles dans le site archéologique de Baghai et son rôle dans le développement local», de Tayeb Djallal, président de l'Association ACSK de Khenchela. La maison de la culture Mouloud Mammeri a abrité, mercredi et jeudi derniers, un autre colloque sur la traduction. Ce colloque organisé par le haut commissariat à l'amazighité (HCA) a montré de profondes divergences des différents participants, notamment sur la transcription. Lors de la cérémonie, le wali de Tizi Ouzou a estimé que «c'est un honneur et un privilège pour la wilaya de Tizi ouzou d'être le réceptacle de cette manifestation, et répondre à un rendez-vous de l'histoire, pour évoquer les grandes figures de la littérature algérienne». L'enseignant chercheur, Aboura Abdelmadjid de l'université de Tlemcen qui a suggéré que «la traduction du français vers tamazight doit passer par l'arabe». Le secrétaire général du HCA lui dira d'un ton ferme que «de tels propos sont choquants quand ils viennent de la part d'un chercheur». Les critiques n'ont pas manqué lors de ce colloque qui a vu aussi un autre chercheur et enseignant à l'université de Tizi ouzou, en l'occurrence M. Imarazen, accuser nommément la chaîne de télévision algérienne TV4 de «détruire la langue amazighe en violant ses principes lexicaux et grammaticaux».