Ayant choisi comme thème la réhabilitation de l'histoire, l'Association culturelle et scientifique de Khenchela (ASCK) avait pris soin d'inviter des spécialistes qui pouvaient apporter réponse mais surtout matière à débat et à réflexion (histoire, mythe, contes, romans… ). Des enseignants, professeurs et chercheurs étrangers et algériens résidant à l'étrangers ont émis le vœu de prendre part à la rencontre. En effet, ils ont honoré par leur présence la cérémonie d'ouverture qui a eu lieu au musée de Khenchela, en présence des autorités locales, toutefois absentes lors des cinq premières éditions. Ayant choisi comme thème la réhabilitation de l'histoire, sachant que le sujet principal reste la Kahina, la guerrière, reine des Amazighs, l'ASCK avait pris soin d'inviter des spécialistes qui pouvaient apporter réponses mais surtout matière à débat et à réflexion (histoire, mythe, contes, romans… ) qui traitent, racontent ou analysent les différentes facettes de la vie et de la personnalité de la reine berbère Kahina. Parmi les intervenants, Zineb Ali Ben Ali, professeur des universités à Paris VIII. Avec une communication intitulée “La Kahina transmission et rupture. Traces mémorielles”, la conférencière s'est demandé comment retrouver la trace de ce qui est enfermé dans l'histoire écrite par les vainqueurs. Selon l'intervenante, il est important de ne pas se faire piéger par l'histoire établie, car il y a des contournements qu'il faut juste chercher et trouver. “Nous avons deux possibilités : écouter la voix de la légende, car elle peut nous aider — le mythe aussi peut contribuer. La deuxième solution est, comme l'avait fait Mouloud Mammeri, d'interroger notre paysage (la toponymie, le tatouage… )”, a-t-elle expliqué. La thèse ou, mieux encore, l'affabulation selon la laquelle la reine des Amazighs était une incendiaire, est balayée par des arguments indéniables et irréfutables, en reprenant aussi bien Jean Amrouche que Kateb Yacine, pour étayer ses dires. Jean Mari Bertrand, représentant de Charles Guitard, président de l'association Aoras-Paris, a exprimé sa grande satisfaction quant à sa présence à cette manifestation, mais aussi son admiration pour la reine des Amazighs (Kahina) qui est “une conjonction entre nos deux mondes et qui fait partie, malgré le temps, de l'histoire moderne des hommes libres”. En marge des conférences débats, organisés dans la petite salle de spectacles du musés de Khenchela, qui n'a pu hélas contenir tous les présents, plusieurs activités parallèles ont eut lieu. Le travail de préparation et d'organisation s'est fait en étroite coordination avec l'association Si Mohand Ou M'hand de la wilaya de Tizi Ouzou, dont les membres étaient très présents et actifs lors de l'inauguration du colloque. À la clôture de la première journée et avant l'inauguration des ateliers de travail, une visite guidée a eu lieu au site historique de Baghaï, ville natale de la reine des Amazighs, Kahina. Les visiteurs ont vu, dans leur majorité pour la première fois, le site de Baghaï qui porte, selon certains historiens, le nom d'un des frères de la Kahina, Diahya.