Dans un long entretien accordé au Progrès.fr, Faouzi Ghoulam, le jeune défenseur de Saint-Etienne, fait savoir qu'il souhaite jouer pour l'équipe de France plutôt que pour la sélection d'Algérie, pays d'origine de ses parents. «C'est vrai que j'ai pour objectif d'intégrer l'équipe de France espoirs, avance le joueur. Beaucoup de choses ont été dites sur moi en Algérie, comme quoi j'aurais opté pour l'équipe nationale algérienne. Je n'ai jamais fait la moindre déclaration à ce sujet. Le sélectionneur des espoirs m'a effectivement appelé en juin. J'ai refusé la sélection. Je ne voulais pas me presser, je voulais d'abord me consacrer à mon club.» Désormais, les choses sont claires dans sa tête. «Mon choix a toujours été de privilégier le pays où je suis né. Je suis Français, je me dois de représenter la France, assure-t-il. C'est tout à fait normal (...). Pour progresser, évoluer, il faut intégrer une très bonne équipe nationale. La France en est une. Et comme j'ai la chance d'y être né, je vais essayer de ne pas m'en priver (...). Mais ça ne veut pas dire que je renie mon pays d'origine. L'Algérie est le pays de mes parents. J'y vais assez souvent. J'aime l'Algérie comme j'aime la France. Mais je suis Français. Je veux jouer en équipe de France. Après, l'opportunité se présentera ou pas. Mais mon père m'a toujours dit que je devais faire un choix sportif, pas affectif. Il ne fallait pas que je prenne en compte le fait qu'il soit né là-bas.» S'il reconnaît que la concurrence est plus dense en équipe de France, il avoue ne pas y penser plus que ça. Si beaucoup de joueurs ont choisi une autre sélection, «c'est peut-être parce qu'il y avait trop de concurrence à leur poste, que l'opportunité ne s'est pas présentée, estime-t-il. Mais il ne faut pas se mentir. Beaucoup auraient aimé jouer en équipe de France mais ils n'ont pas pu (...). Moi, je ne me pose pas trop la question. Je joue. Après, que je sois pris ou pas, ce sont les choix du sélectionneur. Je crois surtout qu'il ne faut pas lâcher. Jérémy Mathieu en est le parfait exemple. Il faut attendre son heure, ne pas être pressé. Jouer en sélection, participer à de grandes compétitions, c'est un rêve.»