La visite d'opposants syriens à Moscou s'est avérée très fructueuse, a estimé le chef de la délégation, Qadri Jamil. «Notre séjour à Moscou s'est avéré très productif», a annoncé M. Jamil à RIA Novosti hier après son retour à Damas. Parmi les principaux résultats de la visite, le haut responsable du Parti communiste syrien a cité «la poursuite de la politique de non-ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie». «Le temps mort induit par le veto russo-chinois au Conseil de sécurité doit être utilisé pour engager un dialogue national afin de trouver une issue à la crise politique qui règne en Syrie», a indiqué M.Jamil. Au cours de leur séjour à Moscou du 10 au 13 octobre, les opposants syriens ont mené des consultations au ministère russe des Affaires étrangères et ont été reçus par le chef adjoint de la diplomatie russe Mikhaïl Bogdanov et le président de la Commission pour les Affaires internationales du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), Mikhaïl Marguelov. Depuis mars dernier, la Syrie est le théâtre d'une contestation populaire contre le régime du président Bachar el-Assad. Plusieurs Etats occidentaux ont appelé le président Assad à abandonner le pouvoir. Cependant, la majorité du peuple syrien est contre cette ingérence et demande à son chef d'Etat de ne pas abandonner la présidence. Le 12 octobre dernier, plus d'un million de syriens ont occupé la place centrale de Damas, appelée «les 7 fontaines». A travers cette manifestation nationale qui a ébranlé les capitales occidentales et de certains pays arabes hostiles à la stabilité de la Syrie, notamment l'Arabie saoudite et le Qatar, les manifestants ont scandé haut et fort leur «unité nationale et l'attachement à la décision nationale autonome». Le peuple syrien a également exprimé le rejet de l'ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Syrie et leur appréciation des positions de la Russie et de la Chine soutenant la Syrie, contrairement à certains régimes de pays occidentaux, turcs et arabes qui veulent régler leurs comptes avec la Syrie en exploitant la colère de syriens mécontents. Dans des déclarations à la presse, les syriens ont affirmé leur détermination à poursuivre le processus de développement et de réforme pour faire de la Syrie un modèle de démocratie et de liberté, à méditer dans la région.