Des milliers de personnes se sont rassemblées hier à Damas à l'appel des partisans du président syrien Bachar Al-Assad. Les partisans de M. Assad ont appelé sur leur page Facebook, «Ma patrie, la Syrie», à un «rassemblement pour renforcer l'unité et la solidarité avec les familles des martyrs et pour remercier la Russie et la Chine pour leur position face au complot» contre la Syrie. Le rassemblement sur la place Sabaat-Bahrat, dans le centre de la capitale, vise également à «dénoncer» le Conseil national syrien (CNS), instance regroupant la majorité des courants de l'opposition au président syrien et lancée officiellement le 2 octobre. «L'armée et le peuple avec toi, Bachar Al-Assad» ou «la Syrie notre pays et Assad notre président», proclament des affiches placardées sur la place, à côté d'un portrait géant du président. Selon l'ONU, la répression a fait plus de 2900 morts en Syrie depuis le début de la révolte contre Bachar Al-Assad à la mi-mars. Mais le régime syrien refuse de reconnaître l'ampleur du mouvement et accuse régulièrement des «bandes terroristes armées» d'être à l'origine des troubles. Il évoque le chiffre de 1400 tués entre civils et forces de l'ordre. L'opposition syrienne appelle au dialogue national Le chef de la délégation syrienne en visite en Russie avait déclaré mardi que son groupe n'écarte pas un dialogue national avec les autorités syriennes. «Pour normaliser la situation, nous devons entamer un dialogue interne avec les autorités», a déclaré Qadri Jamil, soulignant que l'opposition évitera que le conflit libyen ne se reproduise dans le pays. Il a indiqué que l'opposition n'écartait pas la possibilité de mener ces négociations à Moscou. Les autres membres de la délégation ont partagé les points de vue de M. Jamil. Zuheyr Meshan a déclaré que le destin du président syrien Bachar al-Assad «devait être décidé par les Syriens», ajoutant que l'opposition n'écartait pas la coopération avec M. al-Assad de manière démocratique. M. Jamil a également déclaré que l'opposition est satisfaite du veto opposé par la Russie et la Chine la semaine dernière sur le projet de résolution concernant la Syrie, expliquant que cela avait empêché l'intervention étrangère dans les affaires internes syriennes