L'Algérie et le Burkina Faso ont exprimé, jeudi à Ouagadougou, la volonté de «conjuguer leurs efforts» face à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et aux autres menaces qui pèsent sur la zone sahélo-saharienne. «Il est important que l'Algérie et le Burkina Faso se concertent et conjuguent leurs efforts pour faire de cet espace un espace de paix, de coopération et surtout de stabilité», a déclaré Abdelkader Messahel à l'ouverture avec le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, de la 7e session de la Commission mixte de coopération entre les deux pays. Il a ajouté que «notre région fait l'objet d'une triple menace : les menaces terroristes avec Al-Qaïda, le crime organisé avec les grands trafics de drogue et une troisième menace qui est la pauvreté». «Nous avons les capacités de faire face pour peu que nous travaillions ensemble», a jugé M. Messahel, affirmant que les discussions entre l'Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger seraient élargies au Burkina. «Nous partageons cette même volonté de travailler avec les autres pays de la sous-région sur les questions que nous considérons comme vitales et prioritaires, à savoir sauvegarder la paix et la stabilité», a souligné de son côté M. Bassolé. Mauritanie, Mali et Niger, sont les pays les plus touchés par les activités d'Aqmi, avec l'Algérie, où cette organisation a ses racines. Le Burkina n'a pas jusque-là été frappé mais la menace est prise très au sérieux par le régime du président Blaise Compaoré, personnellement impliqué à plusieurs reprises dans la libération d'otages.