Le kyste hydatique est très souvent évoqué à l'approche de l'Aïd El Adha. C'est là l'occasion pour les spécialistes de la santé et les vétérinaires de mettre l'accent sur la nécessité de faire attention au kyste hydatique lors de l'abattage de la bête, d'autant que l'hydatidose est une maladie surveillée et à déclaration obligatoire à l'échelle nationale. En 2009, le service épidémiologique de l'INSP a recensé 419 cas de transmissions à l'homme, principalement dans les régions des Hauts-Plateaux, où le sacrifice du mouton se fait familialement, sans contrôle vétérinaire. Pour éviter la transmission de la maladie vers l'homme, il faut impérativement détruire tous les viscères suspectés de contenir des kystes hydatiques. Certes, ce ne sont pas toutes les anomalies dans les abats qui sont susceptibles d'être à l'origine d'une hydatidose, mais dans le cas échéant, il est important de consulter un spécialiste en la matière. Il faut aussi savoir que l'hydatidose est une parasitose transmise par un parasite et qui a toujours existé en Algérie de façon endémique, d'où la prévention en amont et en aval de chaque abattage par des permanences de vétérinaires au sein des bureaux d'hygiènes communaux. La mission des vétérinaires durant l'Aïd El Adha est de venir en aide aux personnes qui suspectent l'état de santé du mouton avant l'Aïd, (dermatoses) ou après le sacrifice (foie ou poumons présentant des anomalies). Selon le Dr Djamel Eddine Oulmane, chargé de la communication à l'INSP, «l'hydatidose n'est pas spécialement associée à l'Aïd. Mais sachant que lors de cette fête religieuse, 3 à 4 millions de moutons sont sacrifiés, on en parle forcément plus». Jusqu'à l'heure et à l'échelle mondiale, il n'existe aucun traitement pour l'homme. Le seul moyen curatif est la chirurgie au niveau de l'organe touché. Par contre, pour le chien, il existe un traitement curatif par le biais de vermifuges qui tuent le parasite. A titre de prophylaxie on peut prévenir la maladie en éduquant les gens sur les bases d'hygiène, comme se laver les mains régulièrement, bien rincer les aliments avant de les consommer et détruire les abats contaminés en les carbonisant ou en les enterrant, après les avoir aspergés de javel ou d'esprit de sel.