Le discours du souverain marocain, le Roi Mohamed VI prononcé à l'occasion du 36e anniversaire de l'invasion marocaine du Sahara occidental s'inscrit en droite ligne de "la politique de fuite en avant" et dénote de "l'obstination" de Rabat à contourner les résolutions des Nations Unies et le plan de règlement ONU-OUA, a déclaré lundi le Gouvernement sahraoui. Dans un communiqué rendu public par le ministère de la Communication, le Gouvernement sahraoui a déploré "la fuite en avant et l'obstination de Rabat à contourner les résolutions des Nations Unies et le plan de règlement ONU-OUA, ratifié par le Conseil de sécurité et signé par les deux parties au conflit en 1991, stipulant l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui". "Depuis 1975, le Gouvernement marocain, trouve en la question du Sahara occidental une patère sur laquelle il accroche toutes les crises du Maroc, la mettant à profit cette fois-ci pour distraire l'opinion marocaine des problèmes et des difficultés réelles des citoyens marocains, à l'horizon des élections prévues le 25 Novembre", souligne le communiqué. Pour le Gouvernement sahraoui, vouloir inclure le Sahara occidental dans "la régionalisation avancée" est "une incongruité et une mystification" ajoutant que les Sahraouis n'ont rien à y voir, sachant que ce n'est autre qu'une nouvelle tentative de contourner le statut juridique du territoire, "qui attend toujours d'être décolonisé à travers un référendum sur l'autodétermination". La tragédie vécue par les réfugiés sahraouis depuis 36 ans "résulte exclusivement de l'invasion militaire marocaine illégale, qui a entraîné leur exode, fuyant les bombes de napalm et de phosphore", souligne le gouvernement sahraoui qui précise que la question des réfugiés, comme en témoignent les organisations internationales présentes sur le terrain, est "une question politique, dont l'issue est liée à leur droit à l'autodétermination et à l'indépendance". Le Gouvernement sahraoui rappelle enfin que les organisations internationales compétentes, y compris le Haut commissariat des Nations Unies pour les Droits de l'Homme, témoignent que le Maroc a commis et commet encore de "graves violations" des droits de l'homme contre les citoyens sahraouis sans défense dont la plus saillante est l'intervention militaire "brutale" contre le camp de Gdeim Izik en Novembre 2010, ainsi que celles de Dakhla en Février et Septembre 2011. Le gouvernement sahraoui soutient en outre que la fin de la tragédie que vit la région "interviendra lorsque l'Eta marocain mettra fin à la logique de l'occupation et d'annexion par la force". Le Front Polisario, "unique représentant légitime du peuple sahraoui, demeure attaché au droit du peuple sahraoui à son autodétermination, à son indépendance et à l'établissement de sa pleine souveraineté sur son territoire national", ajoute le communiqué.