La détention de Seif al Islam pourrait peser sur la formation du nouveau gouvernement libyen. Interrogé sur la date de cette annonce, initialement prévue hier, le Premier ministre libyen par intérim Abdel Rahim al-Kib a esquivé la question samedi soir. Mais il est probable que l'arrestation de Seif al-Islam dans la nuit de vendredi à samedi par des combattants ex-rebelles la retarde. M. Kib a ainsi demandé qu'on laisse aux autorités et au peuple libyen le moment de «savourer» l'arrestation de Seif, tout en tentant de minimiser son importance. «On ne donnait aucune importance à cette personne», a-t-il dit. «Pour le moment, il est chez nous à Zenten (170 km au sud-ouest de Tripoli). Nous allons lui garantir le traitement réservé aux prisonniers, selon les lois internationales», a indiqué le chef du Conseil militaire de Zenten, Oussama Jouili. M. Jouili a ajouté que la décision de «maintenir la détention de Seif al-Islam à Zenten ou son transfert à un autre lieu» serait prise par le nouveau gouvernement. Alors que les nouvelles autorités peinent à remettre sur pied le système judiciaire, elles ont laissé entendre qu'elles voulaient juger Seif al-Islam en Libye, tout en se disant prêtes à travailler en lien avec la CPI. M. Kib a affirmé samedi soir que «le système judiciaire va communiquer avec la CPI pour examiner où Seif al-Islam doit être jugé». «Toute coopération avec les organismes internationaux est la bienvenue», a-t-il poursuivi.