L'ambassadeur de Syrie auprès des Nations unies a affirmé lundi qu'un projet de résolution de l'Onu condamnant la répression de la contestation était une «déclaration de guerre» contre Damas. Ce texte a été présenté par l'Allemagne à la commission des droits de l'homme de l'Assemblée générale des Nations unies. Il a été rédigé par la Grande-Bretagne et la France, deux pays ennemis du peuple syrien. «Il a été présenté dans le contexte d'une déclaration de guerre politique, médiatique et diplomatique contre mon pays. C'est une déclaration de guerre qui vise à affecter l'indépendance de notre processus de prise de décision politique et à nous interdire de gérer nos propres priorités politiques nationales», a dénoncé Bachar Jaafari. Dans une interview accordée à Reuters, le diplomate syrien a accusé les Etats arabes «cosignataires» de ce texte (l'Arabie saoudite, Bahreïn, la Jordanie, le Maroc et le Qatar) de se comporter comme des «laquais». Il a également affirmé que des puissances occidentales finançaient et fournissaient des armes à l'opposition syrienne. Le projet de résolution franco-britannique «condamne dans les termes les plus forts la poursuite d'atteintes graves et systématiques aux droits de l'homme par les autorités syriennes, parmi lesquelles des exécutions arbitraires, un recours excessif à la force et la persécution et le meurtre de manifestants et de défenseurs des droits de l'homme». Le vote en commission est programmé hier avant un vote en session plénière à l'Assemblée générale de l'Onu le mois prochain. Medelci exprime l'espoir d'une réponse «positive» de la Syrie Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a exprimé, lundi à Prague (Tchéquie), l'espoir de voir les autorités syriennes répondre de «manière positive» aux propositions de la Ligue arabe. «Nous avons évoqué longuement le cas de la Syrie. Nous avons l'espoir qu'elle retrouve la paix et la sérénité et surtout le dialogue entre ses citoyens», a déclaré M. Medelci lors d'une conférence conjointe avec son homologue tchèque, Karel Schwarzenberg. «C'est, en tout cas, l'effort que nous fournissons au niveau de la Ligue arabe qui nous permet, a-t-il dit, de former l'espoir que les autorités syriennes puissent répondre de manière positive aux propositions de Ligue arabe afin que nous puissions, avec les autorités syriennes, retrouver le chemin de la paix civile et du dialogue au niveau de ce pays».