Trois Européens ont été enlevés et un autre a été tué à Tombouctou (nord du Mali), selon des sources sécuritaires maliennes. Suite à cette information, Bamako, qui a rappelé son engagement dans la lutte antiterroriste, a affirmé que «cette action est une attaque perpétrée contre la sécurité et la stabilité du pays». Selon des sources sécuritaires «l'homme, un Allemand, a été tué alors qu'il résistait à l'enlèvement avec trois autres personnes, un Suédois, un Néerlandais, et une personne de double nationalité britannique et sud-africaine». Ces kidnappings et ce meurtre surviennent après l'enlèvement, jeudi dernier vers 1 heure (locale et GMT), de deux Français dans un hôtel d'Hombori, à environ 200 km au sud de Tombouctou, par des hommes armés qui ont emmené leurs otages vers une destination inconnue. Des soldats français patrouillaient vendredi aux côtés de l'armée malienne dans cette région pour tenter de les retrouver. Ces récurrents enlèvements nous renvoient en 2003 lorsque 13 touristes européens ont été enlevés par le groupe armé, commandé par Saïfi Ammar, alias Abderrezak El Para, actuellement détenu en Algérie. Selon la même source, neuf ressortissants européens sont détenus au Sahel par des groupes armés dont l'appartenance à la nébuleuse Al Qaïda, n'est plus à prouver. Les informations rapportées par des sources sécuritaires font état de l'existence de bases occupées par les groupuscules agissant sous la bannière d'Al Qaïda au Maghreb. Des bases servant de retrait et d'où sont fomentées toutes les opérations de rapts d'Européens et les attentats signalés au Mali et en d'autres pays du Sahel (Niger, Mauritanie et Algérie). Ces enlèvements sont répétés. En effet, le 16 septembre 2010, sept personnes avaient été enlevées par AQMI dans le nord du Niger à Arlit, site d'extraction d'uranium : un cadre du groupe nucléaire français Areva et son épouse, tous deux Français, et cinq employés (trois Français, un Togolais et un Malgache) de Satom, société sous-traitante d'Areva. Le 24 février, la Française, le Togolais et le Malgache ont été relâchés mais les quatre autres Français sont toujours otages. De sources sécuritaires, on apprend que cinq hélicoptères de l'armée française ont atterri, hier matin, à Gao (nord du Mali) pour participer aux recherches des deux ressortissants français enlevées jeudi dans la localité de Hombori. En outre, il est fait état de la présence de soldats français venus épauler les soldats maliens dans leurs recherches des deux otages enlevés dans leur hôtel de cette localité par des hommes armés soupçonnés de liens avec la branche maghrébine d'Al-Qaïda. L'enlèvement des deux Français, jeudi, a été suivi vendredi par la mort d'un touriste allemand à Tombouctou, également dans le nord du Mali, tué par des hommes armés qui ont aussi enlevé trois personnes, l'un ayant la double nationalité britannique/sud-africaine, les deux autres étant un Suédois et un Néerlandais. Dans un communiqué du gouvernement malien, Bamako précise que «cette action survient après l'enlèvement de deux Français à Hombori», également dans le nord, et réaffirme «sa détermination et son engagement sans faille à entreprendre toutes les actions que commande la situation afin de garantir la paix, la sécurité et la stabilité». Trois étrangers ont été enlevés et un autre a été tué en plein cœur de cette ville historique, haut lieu du tourisme malien, au lendemain du rapt de deux Français dans leur hôtel du bourg d'Hombori, par des ravisseurs soupçonnés d'appartenir à la branche maghrébine d'Al-Qaïda.