Pour la deuxième fois en une semaine, les travailleurs des services de l'assainissement de l'APC de Constantine montent au créneau et assiègent cette fois-ci le cabinet du wali. Ils exigent leur titularisation suite aux échos faisant part d'un quota de plus de 400 postes budgétaires au profit des travailleurs de l'APC. Les protestataires sont recrutés en tant que contractuels assurant les services de nettoyage et de balayage. Ils ont tenu, mercredi dernier, un rassemblement devant le siège de l'Hôtel de ville pour «crier leur ras-le-bol de la situation de précarité qu'ils vivent depuis plusieurs années». Ils sont plus de 300 employés recrutés en 2006 en tant qu'ouvriers professionnels (OP) pour assurer des travaux simples, et payés sur la base de 5 heures par jour. Depuis, ils étaient affectés à des travaux d'assainissement (balayage et nettoyage) 5h par jour. Contre ce travail équivalent à celui d'un employé permanent, leur paie ne dépasse pas les 11 040 dinars par mois. Leur second mouvement de protestation observé hier se veut une nouvelle pression sur l'APC qui a entamé depuis le mois de Ramadhan la réintégration des contractuels sur la base de l'ancienneté. Aussi, ils affirment avoir initié le sit-in pour réclamer leur intégration comme travailleurs communaux permanents. «Recrutés en 2006 dans le cadre du filet social, chacun de nous cumule ainsi au minimum 10 années d'ancienneté dans le poste. Nous réclamons également l'application pour nous des dispositions concernant la revalorisation des indemnisations par effet rétroactif à partir de 2008, dont nous entendons parler mais que nous ne voyons pas venir», réclament-ils. Ils déclarent «en avoir marre d'être les éternels oubliés d'une APC qui semble faire fi de notre situation, et ce, contrairement à d'autres APC, telles celles d'El Khroub, de Skikda et d'autres encore, qui ont régularisé les états de leurs travailleurs contractuels en les intégrant dans les effectifs de la Fonction publique. Nous pensons y avoir droit aussi, en considération que nous pouvons nous prévaloir de l'ancienneté qu'il faut».