L'affaire du match amical Algérie-Cameroun du 15 novembre dernier et qui avait été annulé à cause du non-déplacement à Alger des Camerounais vient de connaître un nouveau rebondissement. On vient, en effet, d'apprendre que la Fédération algérienne de football aurait demandé la somme de 1 million de dollars (environ 750 000 euros) à son homologue du Cameroun pour réparer le préjudice auquel elle a été confrontée à la suite de l'annulation du match en question. C'est le ministre camerounais des Sports, Michel Zoa, qui en fait la révélation dans un discours fait devant les députés de l'Assemblée nationale de son pays, indiquant que la somme réclamée «représente les frais engagés par la Fédération algérienne dans l'organisation du match.» Le ministre camerounais ajoute que le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) s'est déplacé cette semaine à Paris pour y rencontrer son homologue algérien en présence de celui de la Confédération africaine de football, Issa Hayatou, dont on rappellera qu'il est lui-même camerounais et ancien président de la Fecafoot. Selon Michel Zoa, le responsable de la Fecafoot aurait proposé de payer 50% de la somme demandée alors que celui de la FAF n'aurait pas accepté de descendre en dessous de 70% des dépenses engagées. Les négociations se poursuivaient au moment où ces écrits étaient rédigés. Le ministre camerounais a confirmé qu'il y avait bien eu problème au sein de l'équipe nationale de son pays, les joueurs exigeant une prime de 500 000 francs CFA (762 euros) par joueur. Il a indiqué que la Fecafoot avait accepté de payer cette somme avant le déplacement sur Alger mais l'argent n'était pas arrivé à temps à Marrakech, ville où séjournaient les Camerounais à ce moment-là. Les joueurs étaient restés inflexibles, rejetant toute autre forme de règlement ainsi que toutes les promesses. «Quand l'argent est arrivé à bon port à Marrakech, soit la veille du match, les joueurs avaient estimé que le délai était écoulé et que c'était trop tard», a déclaré Michel Zoa qui note «que tout n'était pas lié à un problème de prime mais à une crise de confiance entre la Fecafoot et les joueurs de l'équipe nationale.»