Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a estimé que la visite de travail qu'il a effectuée mercredi en France s'inscrit «dans le cadre du dialogue permanent que nous entretenons avec les autorités françaises», a-t-il indiqué dans un entretien accordé hier au journal électronique TSA. Il rappelle en ce sens la décision prise en juin dernier de concert avec son homologue français, Alain Juppé, qui porte sur la consolidation du dialogue politique entre Alger et Paris, à différents échelons et au sujet de toutes les questions d'intérêt commun. «Dans ce contexte, nous évoquerons, avec mon homologue français, les perspectives des relations bilatérales qui ont connu une embellie et un réchauffement incontestables, même si un certain nombre de questions sensibles restent en suspens. Nous passerons, également, en revue un certain nombre de sujets en relation avec les mutations intervenues sur la scène internationale et régionale, à commencer par la situation au niveau de l'espace maghrébin et du Sahel», a souligné Mourad Medelci. Au sujet de son intervention devant les membres de la Commission étrangère de l'Assemblée nationale française, M. Medelci a souligné l'importance du dialogue politique avec les parlementaires qui est, selon lui, un vecteur important de la diplomatie. «Il nous importe de faire connaître directement aux représentants de la souveraineté populaire nos analyses et nos positions sur différents thèmes liés, à la fois, aux priorités de la politique étrangère de notre pays et à la situation en Algérie, où la consolidation du processus démocratique est en œuvre à la faveur des réformes politiques profondes», a-t-il dit. M. Medelci a tenu à souligner que son audition devant les parlementaires français est un exercice diplomatique qui est «loin de toutes supputations erronées sur de prétendues ingérences étrangères».